Critique Manga Heartbroken Chocolatier #6

8
Heartbroken Chocolatier

par Sherryn le dim. 1 déc. 2013 Staff

Cela fait plusieurs volumes maintenant que Setona Mizushiro fait monter la mayonnaise, et voilà : Heartbroken Chocolatier atteint son point culminant ! La série conserve cependant cette nonchalance qui fait partie de sa personnalité, et le rythme reste lent, torturant, mais comme la tension est permanente, on ne voit malgré tout pas le temps passer. Comme toujours, c’est surtout le travail fait sur les personnages qui est remarquable, l’immense sensibilité avec laquelle sont brossés les sentiments, esquissée avec un réalisme hors pair malgré une situation de base complètement improbable. C’est ce mélange qui fait le ton doux-amer et inimitable de ce manga.

Si l’histoire de Matsuri et Olivier, et la confrontation de ce dernier avec l’ex de sa copine, est touchante et juste, c’est surtout l’immense chemin parcouru psychologiquement par Sohta qui nous émeut réellement. Lui qui depuis plus de dix ans ne vit, ne pense, ne rêve, ne respire que par Saeko, s’est enfin résigné à tourner la page et passer à autre chose. Il a mûri et pris conscience de la profondeur de sa relation avec Elena, qu’il aime d’un amour différent, plus terre-à-terre, mais probablement aussi profond que Saeko.

Mais alors que Sohta s’apprête à faire enfin sa déclaration à Saeko afin de mettre un terme définitif à son histoire avec elle, et ainsi se préparer à une liaison plus durable et réaliste avec Elena, la réaction de la belle, on le pressent depuis un moment déjà, pourrait bien ne pas être celle à laquelle il s’attend.

Saeko est également un personnage touchant. Si elle était détestable au début, de par son aveuglement et sa superficialité, elle nous est apparue de plus en plus sympathique au fil des tomes. Ou plus exactement, de fil en aiguille il est devenu de moins en moins possible de la détester, pour au final ressentir pour elle de la pitié et de l’empathie. Si Sohta a beaucoup changé depuis le début de la série, Saeko n’est pas en reste. Elle a vécu son lot d’épreuves et n’est plus du tout la même fille qu’au début de la série.

Au final, ce qu’on a, c’est une situation qui n’est plus tout à fait la même que par le passé, mais qui contient des sentiments d’une profondeur inouïe et difficilement conciliables. Un cocktail explosif en somme, et on se demande vraiment comment la mangaka compte dénouer tout cela tellement ça semble impossible. En tout cas, une chose est sûre : tout au long de la lecture, on a l’estomac noué et le cœur au bord des lèvres. Heartbroken Chocolatier parvient à nous émouvoir comme, au final, peu de manga parviennent à le faire.

Ce n’est pas la première fois avec cette série qu’il va être difficile d’attendre la suite, mais ce volume-ci bat tous les records.

En bref

Cela fait plusieurs volumes maintenant que Setona Mizushiro fait monter la mayonnaise, et voilà : Heartbroken Chocolatier atteint son point culminant ! La série conserve cependant cette nonchalance qui fait partie de sa personnalité, et le rythme reste lent, torturant, mais comme la tension est permanente, on ne voit malgré tout pas le temps passer. Comme toujours, c’est surtout le travail fait sur les personnages qui est remarquable, l’immense sensibilité avec laquelle sont brossés les sentiments, esquissée avec un réalisme hors pair malgré une situation de base complètement improbable.

8
Heartbroken Chocolatier
Sherryn Suivre Sherryn Toutes ses critiques (856)
Partager :
Commentaires sur cette critique (0)
Laissez un commentaire