Critique Manga Sugar Soldier #1

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Sugar Soldier

par Sherryn le lun. 28 oct. 2013 Staff

Après l’archi-sympathique Momo la petite Diablesse, Mayu Sakai revient avec un genre bien plus classique et moins intéressant : le simple shôjo scolaire mettant en scène une héroïne complexée qui va essayer de gagner en assurance. Le public reste féminin et jeune, mais cette fois il y a fort à parier que les plus âgées auront plus de peine à se mettre dans le bain tellement les situations et répliques sentent à la fois le déjà-vu et l’excessivement niais.

Mais commençons par les qualités : le graphisme. Bien sûr, il faut aimer le style shôjo, composé de grands yeux pleins de nuances de gris et de bishônen à se faire pâmer n’importe quelle fille normalement constituée. Maîtrisé, expressif, détaillé, il constitue pour l’œil un régal de tous les instants. De plus, l’auteur maîtrise également parfaitement l’art de la trame, qui soutient à merveille les événements. On regrette que leur présence abondante tende à rendre les décors le plus souvent absents, mais c’est visiblement dû à l’esprit très fleur bleue du titre, qui demande visuellement cela, qu’à une volonté de la mangaka de gagner du temps en évitant de les dessiner.

Aucun problème donc dans la forme, mais ça se gâte au niveau du contenu. Sugar Soldier est un de ces shôjo où l’héroïne entre au lycée comme une nouvelle-née : on dirait qu’elle découvre tout de la vie et n’a rien vécu avant. En l’occurrence, Makoto a toujours vécu dans l’ombre de sa sœur, mannequin et notoirement plus jolie et remarquable qu’elle-même. Évidemment, elle est très complexée, mais bien décidée à changer cela, seulement voilà : comme par hasard tout se passe mal dès le premier jours et ses efforts paraissent ridicules tellement leur efficacité semble inexistante, si l’on en croit les commérages alentours.

Sugar Soldier est empli de répliques niaises et agaçantes, du type « il faut que je devienne plus mignonne », « quand une fille décide d’embellir, ça lui insuffle de la force », etc. Les situations n’ont rien à leur envier, entre la chute devant tout le monde, le beau gosse qui remarque l’héroïne dès le premier jour, l’héroïne qui tombe malade et se fait sauver par son homme,… Des clichés qui ne sont pas seulement sans surprise, mais véritablement énervants de par leur côté exagéré et leur esprit tellement enfantin.

Vous l’avez compris, Sugar Soldier est un shôjo ultra-classique et pas forcément qualitatif, destiné à un public jeune et novice, ou peu exigeant. Comme le style est très bon, le problème étant plutôt dans le contenu, les jeunes lectrices qui découvrent les manga devraient sans problème y trouver leur compte.

En bref

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Sugar Soldier
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