Critique Manga Alice in Borderland #2

Après un premier tome plutôt décevant en termes d’introduction mais doté d’une conclusion marquante, ce tome 2 se devait de renforcer notre immersion dans Borderland. La mission est globalement remplie.

Après une épreuve initiatique que j’avais qualifiée de très scolaire, Haro Aso nous propose de jouer à cache-cache avec un chat très équipé et disposant d’une grande puissance de feu. Cette partie du jeu, plus physique, incorpore également un élément stratégique bienvenu incarné par la forme du bâtiment mais celui-ci n’est au final que peu exploité narrativement. En dépit de quelques explications, l’auteur mise avant tout sur l’action et les répercussions psychologiques que cette tuerie provoque chez Alice.

On retrouve sans surprise un personnage principal torturé par la mauvaise estime qu’il a de lui. Très classique. Et si classique ne veut pas forcément dire mauvais, je ne m’avoue pas convaincu par la pirouette stratégique utilisée par ce dernier pour camoufler sa présence. Au rayon des facettes déjà vues et revues dans d’autres mangas, on retrouve également la force de l’amitié incarnée par l’imposant Karube. Un peu poussif par moment…

L’auteur profite également de cette épreuve pour ajouter d’autres protagonistes réguliers dont le potentiel n’est pour l’instant qu’entre-aperçu. Pour rester du côté des personnages, il est aussi un peu décevant d’avoir déjà mis sur la touche la seconde moitié du groupe.

La lecture d’Alice in Borderland n’est donc pas encore addictive et ce malgré la mise en scène d’une partie plus énergique. La mythologie de Borderland n’est pas non plus réellement explorée au cours de ce volume, l’empêchant ainsi de se démarquer. On regrettera pour finir le petit point fait sur l’identité du chat dans les dernières pages, car prévisible d’entrée de jeu.