Critique Manga The Mystic Archives of Dantalian #4

The Mystic Archives of Dantalian, tout en conservant des qualités certaines, s'enfonce malheureusement aussi dans ses travers au cours de ce quatrième tome...

La conclusion de l'histoire de la parfumeuse sera le chapitre le plus long de ce volume. Achevant d'une manière plutôt inattendue et fort sympathique une histoire qui peinait un peu à passionner jusqu'alors, il s'agit d'une vraie bonne surprise, donc la lecture est plaisante.
On ne peut, hélas, pas en dire autant de la suite...

Peut-on raconter une histoire en à peine vingt pages, parfois même moins? C'est extrêmement difficile, et l'on connaît les difficultés de Chaco Abeno pour caser des événements rapidement depuis le dernier tome de Chrome Breaker... Force est de constater que si la mangaka a indéniablement progressé sur ce point-là depuis, réussissant à dire ce qu'elle a à dire dans le temps imparti, il n'empêche que le reste des chapitres de ce tome ont tous en commun leur format très court et un côté expédié, pour ne pas dire visiblement survolé. Leur fond donnait pourtant matière à être traité plus longuement, les idées étaient là... mais non. L'on a l'impression de lire un résumé ("la plus belle femme du monde", "le livre du savoir"), ou un "chapitre de meublage" gentillet mais inutile ("les fées du manoir"). Le tout s'avère fade et vide à côté des histoires plus construites auxquelles la série nous avait habitués. Et ce n'est pas le fait de revoir en coup de vent la demoiselle borgne (et de découvrir sa nature, dont l'on se doutait depuis un moment déjà) qui nous consolera.

Reste ce dernier chapitre qui donne méchamment envie de lire la suite en amorçant une histoire de train fantôme (pas celui de la foire, non... un VRAI train fantôme) nous donnant l'occasion de commencer à en apprendre un peu plus sur la pétillante Camilla.


Tout ce que l'on espère à ce stade, c'est que cette histoire, qui s'annonce passionnante, aura droit au traitement qu'elle mérite. Car l'on ne s'en était pas rendu compte, mais le tome suivant sera le dernier! Alors que l'on a l'impression que rien n'a encore commencé!
Ce quatrième tome, bien moins bon que les précédents, laisse malgré tout quelques craintes...


Du côté de l'édition de Soleil, l'impression est correcte, le papier également, l'on a de jolies pages couleurs et une jaquette avec vernis satiné... tout serait parfait... sans quelques coquilles qui font tâche, en particulier en début de volume ("il est temps que tu meurEs", par exemple...), un défaut qui devient habituel chez cet éditeur hélas...