Critique Manga Kamisama Dolls #1

Ce tome 1 met déjà les choses bien en place, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on a affaire à un seinen fantastique qui déménage!

Kyohei est étudiant à Tokyo, et sa seule préoccupation semble être de trouver le courage d'annoncer ses sentiments à la jolie Hibino, sauf que leur tête-à-tête va virer au cauchemar avec la découverte d'un cadavre...
On découvre alors que Kyohei n'est finalement pas le garçon tranquille qu'il prétend être, et il se retrouve rattrapé par son sombre passé! On en apprend alors plus sur le village dont il vient et les mystérieux dieux appelés kakashis dont certaines personnes choisies deviennent les maîtres: les "sekis".
En imposant leur volonté à ces géants dont on ne sait rien, ils peuvent soit faire le bien, soit provoquer des massacres...
Kyohei, qui avait fui son village et les responsabilités qui lui incombaient en tant que "seki", va devoir affronter une ombre surgie du passé en la personne de l'énigmatique Aki!

Le synopsis un peu complexe propose d'intéressantes pistes et soulève déjà plusieurs mystères. D'où viennent les kakashis? Pourquoi se soumettent-ils à la volonté de certains humains? Que s'est-il passé dans le village de Kyohei et d'Aki pour conduire au massacre qu'on entre-aperçoit par flashbacks?
Bref on se pose beaucoup de questions que cette introduction ne résout pas encore.

Au niveau des personnages, on pourra regretter qu'ils soient si stéréotypés (le héros gentil au sombre passé, sa sœur toute mignonne qui veut bien faire, Hibino la bonne copine qui ne pose pas de questions, un inspecteur de police qui n'en fait qu'à sa tête, une étudiante à lunettes passionnée de phénomènes paranormaux...). De plus leurs relations manquent de clarté et de crédibilité, surtout entre Kyohei et Aki avec certaines scènes où ils s'affrontent et d'autres où ils se parlent presque cordialement, sans que les meurtres commis ne posent plus de questions que ça.

La narration manque aussi de rythme, décontenançant le lecteur par une alternance de scènes sans lien avec une transition parfois abrupte (par exemple, entre les scènes de combats ou celles du quotidien).

Les graphismes sont par contre plutôt réussis, dynamiques, clairs et limpides, bien expressifs au niveau du chara-design, à l'image de la jolie couverture.

Bref, du bon et du moins bon, mais puisque Kana nous propose une sortie simultanée avec le tome 2, on sera certainement mieux fixés sur les enjeux de l'intrigue lors de la suite.