Critique Manga I am a Hero #1

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I am a Hero

par ivan isaak le ven. 27 avril 2012 Staff

Après Bonne nuit Punpun, I am a hero semble être l’un des titres sur lesquels Kana mise le plus en regard de la campagne promotionnelle importante qui accompagne sa sortie, chose à laquelle nous avait assez peu habitué l’éditeur. Toujours en cours au Japon avec 8 volumes, la série de Kengo Hanazawa commence doucement, très doucement, avec une longue introduction qui nous permet de faire connaissance avec Hideo Suzuki, assistant de mangaka au bord de la folie et à la vie médiocre en tous points.

C’est donc par le biais de ce personnage qui n’a rien d’un héros que nous découvrons l’histoire concoctée par Kengo Hanazawa. Et les premiers chapitres ont tendance à être assez lourds, de part le côté « spécial » du jeune homme et ses hallucinations tout aussi étranges. Mais, par-ci par-là, l’auteur nous distille quelques petits indices sur le tournant à venir de la série, avec une suite de faits divers peu communs, dont l’un se passe sous les yeux d’Hideo. On sent la situation s’aggraver tout doucement, par petites touches. Et, assez paradoxalement, Hideo semble être le mieux « armé » pour s’en sortir par la suite…

Graphiquement, Kengo Hanazawa brille surtout par ses décors et son découpage, souvent atypique et original, représentant certaines scènes d’une manière peu conventionnelle (notamment la scène de fin de ce volume, très réussie). Ses personnages sont par contre représentés d’une manière réaliste et sont donc loin d’être des gravures de mode… L’autre point qui pourrait un peu gêner dans ce tome d’ouverture concerne le choix graphique des « zombies » : pantins désarticulés étranges, leur apparence est tellement éloignée de celle dont on a l’habitude qu’elle ne convainc pas vraiment, en tout cas pour le moment (et pour les rares passages où ils apparaissent).

Côté édition, Kana nous propose une qualité proche de Pluto ou Real, avec quelques pages couleurs en début de volume. Pas grand-chose à dire de ce côté-là, sauf que l’on aurait peut-être aimé quelques informations supplémentaires sur l’auteur, ses influences et les raisons de certains de ces choix. Mais ce sera peut-être pour plus tard. Notons enfin que Kana a eu l’excellente idée de sortir le second volume en même temps que le premier. Initiative déterminante, puisque malgré les presque 250 pages de ce tome d’ouverture, on ne peut pas dire que l’histoire soit vraiment lancée…

Constituant une longue introduction, ce premier volume d’I am a hero laisse une étrange impression, mélange d’espoirs et d’interrogations. Si le récit semble se lancer en toute fin de tome, on attend de voir ce que la suite aura à nous proposer pour savoir si nous tenons là un « titre de zombies » faisant honneur au genre ou un OVNI inclassable. Réponse peut-être dès le tome 2, sorti en même temps que celui-ci. En tout cas, l’ambiance est très loin de celle de HOTD, et on ne peut que s’en réjouir.

En bref

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