Critique Manga Karneval #1

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Karneval

par ivan isaak le jeu. 20 oct. 2011 Staff

Nous ayons plutôt habitués à sortir des shonen ou des seinen, Ki-oon nous surprend avec un nouveau shojo dans leur catalogue. Mais Karneval, issu du magazine Comic Zero Sum (Loveless, Amatsuki, 07 Ghost, Saiyuki Reload...), n'est pas un shojo comme les autres puisqu'il est en définitive bien plus proche d'un Pandora Hearts ou d'un Black Butler que d'un Fruits Basket ou Nana, et ce sur bien des points.

Etant donné le magazine de prépublication du titre, il était évident que Karneval allait nous éviter une longue romance avec une héroïne cruche qui tombe amoureuse d'un tombeur. Ici, il s'agit plutôt d'un shojo "nouvelle génération", ces fameux shojo qui se veulent asexué et que le lecteur mâle n'aura aucun mal à trouver intéressant (rappelons par exemple que Kazé Manga a décidé de placer Amatsuki et 07 Ghost dans sa collection Shonen Up, pour ne pas "effrayer" les lecteurs masculins).

Graphiquement, Touya Mikanagi reprend donc des recettes qui ont déjà fait leurs preuves sur bien d'autres titres, comme ceux cités plus haut. Le style est donc propre, efficace, sans réel défauts mais sans la moindre personnalité. A croire que ces demoiselles se copient les unes les autres. Peut-être un simple effet de mode, mais il est dommage de voir une telle uniformité dans le trait.

Côté scénario, pas grand chose de palpitant dans ce premier volume, qui tente de mettre en place le monde de Karneval et les principaux personnages. Ce qui risque de marquer le plus le lecteur est le caractère incroyablement naïf du héros, Nai, dont on se demande encore comment il fait pour ne pas connaitre le sens du mot "sang"... C'est ici le point le plus irritant de ce tome d'introduction et son gros point noir. Pour le reste, notre jeune héros va réussir à se faire un allié, à un don particulier, recherche son "mentor", va croiser la route d'une grande organisation... Bref, un cheminement classique mais bien mené, même si l'on aimerait plus de clarté lors de certaines transitions.

Au final, Karneval a de grandes chances de plaire aux fans de Pandora Hearts, Black Butler, Zombie Loan, Amatsuki et autres titres du même genre. Que ce soit par le graphisme, très proche et aux influences et codes communs, ou le scénario dont on retrouve les mêmes mécanismes, Karneval est construit pour plaire à une population déjà conquise et devrait donc avoir son lot de fans. Reste maintenant à Touya Mikanagi à imposer sa patte sur l'oeuvre, qui est sa première série, pour en faire un titre remarquable parmi les autres. Et comme Ki-oon a eu la bonne idée de sortir les deux premiers volumes en même temps, il ne faudra pas longtemps pour se faire une idée plus précise du potentiel réel du titre.

En bref

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Karneval
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