Critique Manga Code : Breaker #1

Un soir, au parc, Sakura aperçoit un garçon de son âge au milieu de plusieurs personnes consumées par des flammes bleues. Pour elle, c'est clair, l'adolescent est le meurtrier. Mais voici que ce garçon, Rei Ôgami, débarque dans sa classe en tant qu'élève le lendemain. Qui est-il vraiment ? Que sont ces flammes bleues qu'il semble pouvoir produire avec sa main et grâce auxquelles il tue les malfrats ? Et surtout, qui sont les "Code:Breaker" ?

Cette nouvelle série de chez Pika connaît un début très réussi. Le charisme de Rei, le personnage principal, y est évidemment pour beaucoup, de même que l'épais mystère qui plane autour de lui. Il utilise ses flammes, dont on ignore toujours l'origine, pour combattre dealers, assassins et yakuzas, qu'il tue sans le moindre remord, tout comme on écraserait un simple insecte. Mais si Sakura le craint autant, c'est aussi parce qu'il affirme également qu'il ferait connaître le même sort à tout témoin qui découvrirait son existence... À l'inverse, Rei peut curieusement se montrer extrêmement gentil. Un personnage très intéressant, même si tout ça n'est pas d'une extrême originalité.

Du côté du graphisme, on reconnaît évidemment le trait de l'auteur de Samurai Deeper Kyo. On a toutefois l'impression que le dessin est légèrement moins soigné que ne l'était celui de SDK, mais Code:Breaker reste très joli malgré tout. Les combats sont d'ailleurs visuellement très réussis.

Malgré quelques étrangetés (comme la mystérieuse "qualité" que possède Sakura sans le savoir) et une traduction dans laquelle on retrouve toujours autant de "mots" aussi irritants pour le lecteur qu'aberrants du point de vue de la langue française ("hin", "haaïn",...), la série démarre donc de façon tout à fait convaincante. On ne sait pas encore grand-chose sur Rei et on ignore quelle tournure l'histoire va bien pouvoir prendre par la suite, mais toujours est-il qu'on passe un très bon moment à la lecture de ce tome 1. Cela faisait bien longtemps qu'on n'avait pas eu aussi bon espoir pour un nouveau shônen de l'éditeur.