Critique Manhwa La Mosca #7

Le projet « La Mosca » doit prendre fin. Mais ce n’est pas du gout de Shamur, qui transforme l’île en terrain de chasse pour les monstres et Allegro en bête d’une force hors du commun…

L’identité du « roi de la mafia », Rupert Pupkin, est découverte par Nakai. Il passe alors un marché afin de permettre à Hiken, Kiyo et Hina de quitter l’île. Jenny, Nakai et Hiken partent donc à la recherche de l’antidote mais vont devoir pour cela éviter les monstres qui sont désormais en grand nombre… Quant à Shamur, il semble désormais totalement délaissé par Kashoo et tente l’impossible, seul…

Voici donc le tome final de La Mosca, titre de Hyung-Kyu Kang. Les points forts du titre sont toujours présents dans cet ultime opus : un dessin incroyablement dynamique, de l’action, de l’action et de l’action. On appréciera plus particulièrement certains passages, comme la « confrontation » entre Shamur et Allegro. Et si une grande partie des questions que l’on se posait trouve une réponse dans ce dernier tome, beaucoup de lecteurs risquent de ne pas se satisfaire pleinement de son contenu. Le premier passage qui interpelle, temporairement, se situe à la fin du premier chapitre où Allegro, transformé en bête gigantesque et d’une force monstrueuse, se sent gêné de ne pas porter de caleçon… Il prend donc un morceau de tissu pour lui servir de pagne. Le moment choisi pour apporter une touche d’humour n’est pas le meilleur, loin de là, mais on espère que la suite nous fera vite oublier ce détail. Ce ne sera malheureusement pas le cas. Outre le passage sur le PDG de Kashoo, qui s’habille en déshabillé en dentelle et dort avec des travestis, et l'identité du "roi de la mafia" absolument pas crédible et manquant de réelles informations, c’est surtout le climax du titre, le « combat final », entre Hiken et Allegro, qui laisse le lecteur pantois. Grotesque, il vient renforcer l’impression de début de tome de manière désagréable. Ajoutons le destin réservé à Hargo et nous obtenons finalement une fin ratée, à un point qu'on ne pouvait imaginer. La déception est d’autant plus grande que rien ne laisser présager une telle tournure…

Comportant des passages grotesques et des idées malvenues, ce dernier tome de La Mosca n’est pas à la hauteur du reste de la série. Le talent de Hyung-Kyu Kang est réel, mais cela n’empêchera pas de penser que cette fin est un grand gâchis. Grandement décevant.