Critique Manga Under Grand Hotel #1

9
Under Grand Hotel

par KssioP le lun. 16 nov. 2015 Staff

Pas du tout mais alors PAS du tout d'accord avec les deux autres critiques. Pourquoi ? tout simplement parce que ces personnes ont acheté cette série sans même lire le résumé ou les avertissements de l'éditeur. Je cite: "Mika Sadahiro nous plonge au coeur de l'univers carcéral dans cette oeuvre bouleversante où se mêlent violence, sexe, et sentiments !"

Donc évidemment j'en déduis et magie je déduis bien cette série va traiter de violence et de sexe en majorité, le tout agrémenté de bons sentiments. Pas de déception en feuilletant les premières pages, c'est bien sombre, y'a du sang, y'a du meurtre, de la drogue et du sexe.

Ensuite, l'auteur traître à sa manière certes, du milieu carcéral. Plus exactement de mecs condamnés à perpétuité ou quasiment, autant dire que ce ne sont pas des enfants de coeur. Ajouté que toutes les ethnies sont mélangées, donc oui encore une fois la part belle revient à la violence mais bon si la prison était un monde bisounours, cela se saurait depuis le temps.

Personnellement j'adore Mika Sadahiro depuis longtemps pour plusieurs raisons et ce titre fait partie de mes chouchous.
1, son style, car oui elle a du style. C'est pas tout lisse ou tout beau façon shojo.
2, ses thèmes. Elle aborde toujours le côté obscur du monde du sexe et ses personnages tombent d'abord plus bas que terre pour ensuite entrevoir un trait de lumière.
3, son côté réaliste. Que cela choque ou mette mal à l'aise, elle arrive à nous plonger exactement là où elle veut quand parallèlement on se dit que tout reste crédible.
Et 4, les sentiments. Car oui n'en déplaisent à certaines Mika inonde UGH de sentiments. Sauf qu'ils sont humains et donc replacés dans leur contexte ils sont durs, extrêmes, régis principalement par l'instinct. Et l'envie de sauver sa peau. Comment mal juger un personnage qui vend son corps afin d'être sous la protection du plus fort ?
Mais comme ce n'est pas non plus une histoire pour maniaco-dépressifs, c'est l'amour qui triomphe. Sen et Swordfish s'aiment dans un lieu où normalement il est interdit d'aimer. Et le final (le tome 2 donc) est juste magnifique quand en même temps l'auteur nous fait clairement comprendre que c'est pas parce que l'ont est du mauvais côté de la barrière qu'on est le plus mauvais dans l'histoire. Le directeur de prison est un sacré enfoiré et nous démontre combien le pouvoir peut corrompre certains gens à l'esprit détraqué.
Bref, ce titre comme souligné par Taifu n'est pas destiné aux âmes sensibles ou aux plus jeunes. Néanmoins c'est un véritable bijou et une révolution dans le monde du Yaoi. C'est pas tout beau, ni tout gentil, ni tout mielleux mais les sentiments sont vrais du début à la fin et Sadahiro ne se censure pas et c'est tant mieux.

En bref

9
Under Grand Hotel
KssioP Suivre KssioP Toutes ses critiques (119)
Partager :
Commentaires sur cette critique (0)
Laissez un commentaire