Critique Manga Mr. Mallow Blue #5

7
Mr. Mallow Blue

par Tampopo24 le lun. 3 nov. 2025 Staff

Aveuglements réciproques

Petit sentiment partagé à la lecture de ce tome où j'ai eu l'impression de faire du surplace...

La couverture et les dessins à l'intérieur me séduisent toujours autant. Il y a une belle ambiance glauque et dramatique qui me parle. Les personnages sont torturés à souhait et le décryptage de leurs sentiments les plus obscurs a quelque chose de jouissif. En plus, l'autrice joue sur les deux tableaux et évoque aussi bien le couple de Sakura que celui d'Aoi, l'un avec une grande naïveté et l'autre une grande noirceur. On a également droit, et on le sait l'autrice s'est fait plaisir, elle le dit elle-même, à une scène de festival estival à la belle ambiance typique, très joliment dessinée en prime. 

Mais mais mais l'histoire devient de plus en plus générique et j'ai eu le sentiment d'un gros sur place. On suit d'un côté Minazuki et Aoi qui sont d'une maladresse confondante dans leur rapprochement. Cela reste mignon car cela se passe au-delà de leur genre respectif et qu'ils sont touchants. Mais on n'avance pas des masses. La prosopagnosie de Minazuki est un peu un gadget à mes yeux. Les sentiments ont beau être là et émouvants, c'est un peu lisse. Du côté de Sakura et Yume, il y a plus de relief grâce à la noirceur et la complexité de leurs sentiments. Mais là aussi, tout a un peu déjà été dit, d'où le sentiment d'une grosse répétition et pire de tourner en rond. Je trouve en plus que l'autrice manque de nuance et en fait trop en dénonçant les excès de leurs sentiments, cela leur fait perdre en crédibilité. 

En bref

Petit coup d'épée dans l'eau avec ce nouveau tome qui répète des sujets déjà vus précédemment : le rapprochement des maladroits et candides Aoi et Minazuki dans un joli cadre estival d'un côté et les sombres sentiments de Sakura et Yume qui les torturent malgré les costumes pris. Les dessins sont toujours aussi beaux et fins, le drame est apprécié mais il y a aussi un côté excessif faisant parfois tomber le titre dans la parodie de lui-même.

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