Critique Manga Be Blues ! #19

Retrouver celui qu'on était

L'auteur nous offre dans ce tome la fin de l'affrontement avec les équipes premières et de réserve, une petite pause estivale, une remise en question et de nouveaux tests. Aucun ennuie n'est à pointer ici. Malgré tout, c'est moins intense et plus introspectif que dans le tome précédent. On calme le jeu d'un certain côté pour se remettre à cogiter et chercher de nouvelles lignes de progrès. 

J'ai vraiment beaucoup aimé l'esprit du match pour déterminer qui monterait. J'ai aimé voir tous les joueurs de l'équipe de Ryu en symbiose autour de son type de jeu à passes courtes après l'entraînement avec Mirco. On sentait une vraie cohésion et un bel esprit de jeu. Cela s'est reflété sur la lecture qui était tout feu tout flamme et où on ne pouvait que les encourager face à leur adversaire.

Mais c'est bien aussi que Mirco fasse retomber la pression en remettant un coup de boost à Ryu en lui disant que son jeu n'est pas parfait loin de là. Ça lui permet de continuer à réfléchir, se chercher, oser. Car en effet, si on a un nouveau Ryu adapté à ses nouvelles capacités physiques, il est bon aussi qu'il ne perde pas l'esprit ingénieux et aventureux qu'il avait avant. Ainsi, l'auteur relance joliment la série après qu'il ait atteint l'un de ses buts en étant sélectionné en équipe première. Le voir retenter un jeu plus personnel, plus acrobatique, plus conquérant comme autrefois a une certaine saveur et surtout lui ouvre de nouvelles portes. 

Il faut cependant reconnaître que c'est un tome de transition. L'auteur lance des pistes mais on n'est pas encore sur une envolée tout feu tout flamme. C'est assez tranquille. Ryu a compris ce qu'on attendait de lui et il teste. Il a rejoint une nouvelle formation mais celle-ci doit encore faire ses preuves sur le terrain mais aussi avec nous car on les connaît peu ensemble. Ça demande encore à prendre vie, à prendre corps. Du coup, on souffle un peu dans ce tome et la parenthèse à la plage, bien que totalement anecdotique du côté des filles, a permis de relâcher la pression. J'aimerais cependant qu'on s'appuie sur un autre registre que ces pseudo romances maladroites pour cela...