Critique Manga PTSD Radio #3

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PTSD Radio

par juju le dim. 11 mai 2025 Staff

L’horreur capillaire atteint son paroxysme !

Aujourd’hui, on replonge dans l’univers glauque et dérangeant de PTSD Radio (Tome 3), le manga horrifique de Masaaki Nakayama, publié chez Mangetsu. Ce volume double (équivalent tomes 5-6 VO) intensifie le malaise avec ses histoires courtes et sa malédiction capillaire.

L’histoire : des fréquences toujours plus brouillées

Dans ce troisième tome, PTSD Radio continue d’explorer la malédiction liée à Ogushi, cette divinité corrompue qui s’attaque aux vivants à travers les cheveux, les traumatismes et le temps. On navigue entre des récits fragmentés, de l’ère féodale japonaise à l’époque moderne, où des victimes esseulées affrontent des entités cauchemardesques. Une fillette poursuivie par une présence invisible, un homme hanté par des visions de cheveux vivants, ou encore une statuette brisée libérant une force maléfique : chaque chapitre, titré comme une fréquence radio, instille un malaise palpable. Le fil rouge autour d’Ogushi se précise légèrement, mais Nakayama garde son puzzle narratif volontairement opaque, jouant sur la confusion pour amplifier l’angoisse. Des indices sur l’origine de la malédiction (un soldat, une mèche de cheveux maudite) émergent, mais les réponses restent hors de portée… pour l’instant.

Ambiance oppressante : Nakayama maîtrise l’horreur psychologique comme personne. Le tome 3 pousse le curseur du malaise avec des scènes qui s’incrustent dans votre tête, comme ces cheveux qui rampent ou ces visages déformés dans les ombres. Fans de Junji Ito, vous serez en terrain conquis !

Graphismes terrifiants : Le trait de Nakayama est un bijou. Les entités, ultra-détaillées, contrastent avec des personnages humains volontairement épurés, rendant les horreurs encore plus saisissantes. Les jeux de lumière et les gros plans sont à glacer le sang

Narration audacieuse : La structure non linéaire, avec ses allers-retours temporels et ses chapitres courts (3 à 6 pages), crée une expérience unique. Relire pour relier les pièces du puzzle devient presque addictif

Thématique capillaire : L’obsession pour les cheveux, qu’on retrouve dès la couverture, est exploitée de façon viscérale. C’est à la fois poétique et flippant, surtout quand Ogushi s’en mêle

Un petit bémol ?

La narration fragmentée, bien que fascinante, peut frustrer. Les histoires s’entrecroisent sans toujours se connecter clairement, et le manque de progression nette dans l’intrigue principale (Ogushi, la malédiction) risque de perdre ceux qui cherchent un fil conducteur limpide. Aussi, les personnages restent esquissés, ce qui limite l’attachement émotionnel. Si vous n’êtes pas fan d’horreur abstraite à la David Lynch, ce tome pourrait vous laisser sur votre faim.

De plus, ce troisième tome a l’air de signer la fin de PTSD Radio. En plein de milieu, l’auteur coupe son histoire pour nous écrire des histoires autobiographiques sa propre histoire avec notamment ses problèmes de santé et ses tourmentes bien flippantes. LE manga est toujours marqué comme en cours au Japon, du coup je ne sais pas trop. Ensuite, l’histoire reprend normalement.

Au final, PTSD Radio est une plongée encore plus profonde dans l’horreur psychologique, où chaque page semble vous tirer un peu plus vers le vide. Si vous aimez les mangas qui dérangent, comme Uzumaki ou Tomie de Junji Ito, ce volume est un must. Nakayama joue avec vos nerfs, utilisant les cheveux comme métaphore des traumas qui nous enchaînent.

En bref

PTSD Radio est une plongée encore plus profonde dans l’horreur psychologique, où chaque page semble vous tirer un peu plus vers le vide. Si vous aimez les mangas qui dérangent, comme Uzumaki ou Tomie de Junji Ito, ce volume est un must. Nakayama joue avec vos nerfs, utilisant les cheveux comme métaphore des traumas qui nous enchaînent.

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PTSD Radio
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