Critique Manga Je veux t'aimer jusqu'à ta mort #7

Devenir un souvenir

Bien que toujours aussi joliment
philosophique, je dois avouer que le tournant romantique de la série
occupe trop d’espace pour moi et les réflexions sur la guerre me
manquent, rendant la série plus banale qu’autrefois.

Il y a heureusement cette réflexion sur
la mémoire et le souvenir dont on veut imprégner l’être aimé, qui est
joli et me plaît bien. Cela irrigue la série depuis quelques temps et
cela se mélange avec l’envie d’être la seule à être aimée et donc avec
la jalousie ressentie quand on sent l’autre aller vers quelqu’un
d’autre. c’est mignon.

L’autrice nous offre ainsi plein de
situations adorables entre les deux héroïnes, surtout maintenant qu’un
premier cap est franchi. C’est cependant le tome de transition, celui où
elle fait attendre le lecteur avant de pleinement mettre les mots sur
la chose. C’est donc un peu longuet à lire, avec pas mal de méandres et
détours qui sont l’occasion, par exemple, de découvrir d’autres
personnages et leur vécu de situations affectives similaires, ce qui est
touchant.

Cependant, je n’ai pu m’empêcher de
trouver ce tome plus banal que les précédents, avec une guerre qui
s’éloigne et des sentiments trop au coeur. Il y a certes quelques brefs
passages à l’infirmerie qui en disent long mais dans le contexte ils
semblent anecdotiques ce qui est fort dommage, car c’est cette
dénonciation fine de la guerre qui signe son originalité à la base.