Critique Manga Stand by me, Kakuemon #3

Au revoir, Machiko...

Résumé : Ça y est, Kakuo en est désormais sûr : Uozaru a atteint son paroxysme, et il est temps d’y mettre un terme. Mais sa maison d’édition ne partage pas cet avis, et met tout en œuvre pour tenter en vain d’empêcher cette fin qu’elle juge prématurée. Libéré du joug de cette entreprise, Kakuo va devoir choisir un nouvel éditeur… Dans une succession de parades nuptiales pathétiques, tous espèrent s’attirer les faveurs du jeune prodige. Machiko se retrouve de son côté confrontée à la vanité du « sommet » que son art lui a permis d’atteindre, s’embourbant chaque jour un peu plus dans l’aliénation et la vacuité… Y a-t-il encore quelqu’un en ce monde capable de la sauver d’elle-même ? Et quel sera cette fois le sacrifice de Kakuo sur l’autel du manga, pour donner vie à sa prochaine histoire ?

Pour rappel, Stand By me Kakuemon est un manga qui offre une plongée réaliste et sans concession dans les coulisses de l’industrie du manga. Dans ce volume, Kakuo décide de mettre fin à sa série à succès “Uozaru”, une décision que sa maison d’édition désapprouve fortement. Cette rupture l’amène à chercher un nouvel éditeur, déclenchant une série de tentatives désespérées de la part de diverses maisons d’édition pour le recruter. Parallèlement, Machiko, une artiste proche de Kakuo, est confrontée à la vacuité de son succès, s’enlisant dans l’aliénation. Le récit interroge sur la capacité de quelqu’un à la sauver d’elle-même et sur les sacrifices que Kakuo est prêt à faire pour donner vie à sa prochaine histoire.

Ce tome approfondit la critique du milieu éditorial, mettant en lumière les pressions exercées sur les auteurs et les compromis qu’ils doivent souvent accepter. Le personnage de Kakuo incarne la lutte pour l’intégrité artistique face aux exigences commerciales, offrant une réflexion sur la quête de sens et de reconnaissance dans un univers impitoyable. Focus sur les éditeurs qui pressent leur magaka...

J’ai adoré le chapitre 22, la fin d’un cycle, un chapitre entre sensualité et poésie où l’auteur nous offre une ultime rencontre passionnée sur fond de poème écrit par Kenji Miyazawa, « le matin de la séparation ». Un chapitre puissant !

Au final, le troisième tome de “Stand by me Kakuemon” est une œuvre poignante qui dépeint avec justesse les défis et les dilemmes des créateurs de mangas, tout en offrant une critique acerbe de l’industrie qui les entoure. Un tome encore une fois très marquant.