Critique Manga Nine peaks #4

Chiller quand on est un loubard

Alors que j’avais eu un petit
coup de mou sur la série, j’ai finalement repris du poil de la bête avec
un tome somme toute assez bête mais qui représente bien aussi l’esprit
du furyo et de l’adolescence.

Les combats, c’est l’essence du furyo
mais il est bon de se rappeler aussi que nous sommes avec des ados et
tout ce que cela implique. Et l’auteur a réussi cela ici avec un mélange
de combats, de disputes de gangs et d’affaires d’ado. C’était
savoureux.

Autant, je dois avouer que pour le
moment, les combats et disputes de cette série ne me passionnent pas, à
cause notamment d’un chef de gang bien trop caricatural et
anti-charismatique pour moi, autant j’ai adoré les voir comme des ados.
Cela m’a beaucoup amusé de voir le père Gaku tomber amoureux en direct
sous nos yeux. C’est le cliché du loubard gentil qui n’y connaît rien et
ne sait pas s’y prendre. En plus, comme Gaku pense connaître la fille
en question, impossible pour lui de rester sans rien faire et ça crée
des quiproquos savoureux, sans oublier Mako et son amour à sens unique
pour la tente de Gaku. Qu’est-ce que c’était drôle ! C’était justement
l’ambiance, peut-être qu’il me manquait.

Parce que les guerres de gangs pour le
moment, elles ne sont pas hyper passionnantes ou bien développées /
exploitées. Elles sont assez simples et linéaires, donc sans grand
reliefs, même si lorsque ça se tape dessus, c’est agréable à voir grâce
aux beaux dessins lookés  de Tetsuhiro Hirakawa. Mais l’ensemble manque
d’enjeu, de profondeur, de personnages vraiment forts et charismatiques
pour cela. Tout est un peu trop facile, trop simple, trop téléguidé pour
le moment. Ça manque de surprise.

Du coup, c’est vraiment le décor de ces
années 90/2000 qui me séduit le plus. J’aime voir les filles
archi-bronzées se passionner pour le para para et danser dessus
pendant que les gars en jean baggy bien loose les regardent avant de
participer, le tout dans une ambiance soirée chill au bord de la mer, au
port. Je ne sais pas, ça dégage quelque chose de nostalgique pour moi,
alors que je n’ai jamais vécu dans de tels paysages. J’aime leurs petits
échanges anodins. J’aime les voir dans leur quotidien. Ça m’intéresse
bien plus que leurs bagarres ^^!