Critique Manga Honey Lemon Soda #6

Le beau blond mystérieux

Quand on aime les romances classiques au lycée dans les shojos, Honey Lemon Soda coche vraiment toutes les cases et offre de bien jolis moments malgré son côté mélo.

J'ai ainsi pris un grand plaisir à débuter ma lecture par la scène d'aveu d'Uka, à ses parents, sur son harcèlement au collège. Ce n'est pas quelque chose de facile à faire. C'est un peu grandiloquant et théâtral ici. Mais ça fait un bien fou de voir une ancienne victime l'avouer à ses parents, expliquer pourquoi elle n'en a rien dit avant et pourquoi elle en est désormais capable. Grosse séquence émotion.

L'autrice travaille joliment avec elle sur le thème de l'acceptation et l'ouverture à la différence. Je suis assez fan, même si c'est quand même bien artificiel, de la variété des profils des amis d'Uka. Son père, les jugeant sur leur apparence, les avaient catalogues au rang de mauvais garçons et mauvaises filles. Le voir changer d'avis ici, est jouissif ! L'autrice montre ainsi qu'un look ne résume pas une personne et qu'on peut avoir des airs de loubards mais être quelqu'un de très bien. Bravo.

Une fois cela réglé, on s'embarque d'ailleurs dans une nouvelle direction pour la série : la relation Uka-Miura. Pour le moment, c'était celui qui la protégeait et l'aidait à grandir. C'est fait. Place à autre chose. Cet autre chose, on l'a tous deviné, Uka l'a même compris. Reste à Kai à faire le chemin. Pour cela, on a droit à un bon gros mélo autour de ce que semble cacher le jeune homme et on commence à mettre les pieds dans le plat avec une Uka très proactive. L'autrice a un peu de mal avec les nuances en cela. Et oui, elle ressemble pas mal à une harceleuse, en enquêtant ainsi sur lui. Elle passe ainsi de la pauvre victime, à l'amoureuse flagada qui ne voit plus que son objectif : se rapprocher de l'élu de son coeur. C'est très fleur bleue, très cliché, mais ça fonctionne si bien. Moi aussi, je veux les voir se rapprocher et je veux la voir percer ses secrets.