Critique Manga Monster girls in another world

Ma dragonne bien-aimée

Croisement réussi entre hentai et romance fantasy, « Monster girls in another world » vous propose de découvrir les ébats de sept couples différents dans un monde où humains et différentes espèces de créatures surnaturelles cohabitent en paix. Le lore n'est pas plus poussé que ça, mais le tome est suffisamment scénarisé pour parvenir à raconter comment les différents couples se sont formés (ou, parfois, le montrer carrément). Mizone confie d'ailleurs dans la postface avoir eu du mal à faire court, à se concentrer sur le sexe, et ça se voit !

J'avais déjà adoré « Monster girls' party » dans le registre « hentai x romance paranormale », pour la façon dont Mizone faisait la part belle aux sentiments et à la communication entre les partenaires. Ici, la recette est donc la même, mais avec des histoires un peu plus longues. Et comme chacune est connectée à la précédente, on a vraiment l'impression d'avoir affaire à un tout. Parfois, on a quelques mots sur ce qu'il est advenu du duo précédent, c'est vraiment sympa. Et que dire de ce dernier chapitre, isekai inversé, ou les protagonistes d'un monde médiéval se retrouvent dans une version contemporaine ? Inattendu et rigolo, d'autant que cette histoire-là est vraiment plus axée romance.

Et comme soit les couples sont déjà formés, soit il y a des sentiments des deux côtés, même quand ça se saute dessus rapidement, on a jamais l'impression que ça vient de nulle part. Bien sûr, tout le monde est consentant ; même quand le doute est brièvement laissé (la mandragore muette ou la manticore faussement endormie), il ne reste pas longtemps.

Le ton est posé dès le premier chapitre, où Gaog, orc de son état, se préoccupe à toutes les cases ou presque de ne pas blesser sa frêle partenaire, ainsi que lui procurer un maximum de plaisir. Ici, pas de rapport de force ou de domination, même entre la fille de bonne famille et son domestique ; les rapports se font toujours dans le respect, la bienveillance et la volonté de passer un bon moment ensemble, de faire passer un bon moment à l'autre. C'est doux, c'est mignon, dans l'esprit du moins, parce que visuellement, c'est, comme promis, sans filtre, avec des gros plans dans tous les sens, des vues en coupe, des fluides qui dégoulinent de partout...

Les corps, féminins comme masculins, sont plutôt jolis et variés, bien que la majorité des poitrines soient vraiment généreuses. Pas abusées au point de tomber jusqu'au nombril non plus, mais il faut tout de même aimer le style.

Le seul vrai reproche qu'on puisse faire au livre, c'est une vision du couple et du rapport au sexe pour le moins archaïque ; ici, les femmes mariées deviennent ménagères et il est assez souvent question de fabriquer un bébé pendant qu'on s'amuse.