Critique Manga Soyons plus qu'amis d'enfance ! #1

Apprendre à passer d'ami à amant

Le trope des amis d'enfance devenant amoureux, comme pour l'autrice je pense, est l'un de mes grands chouchous alors quel plaisir à nouveau de retrouver une histoire au long cours bien écrite qui nous permettra de les suivre de leurs études jusqu'à leur vie d'adultes.

An Momose aime composer des couverture où on voit ses héros souvent gênés ou tellement heureux grâce à la passion amoureuse qu'ils ressentent. Employé de bureau dans l'un (Le droit de rêver) et rendez-vous hasardeux dans un love hotel dans l'autre (I want you), c'est cette fois à la fac que se déroule notre histoire et plus particulièrement entre les murs de la coloc de deux amis d'enfance poursuivant leurs études ensemble. 

Aoi et Ryota sont amis depuis toujours et vivent ensemble depuis qu'ils ont commencé à aller à la fac ensemble. Ils ont tout vécu ensemble, leur scolarité, leur adolescence, leurs amours. Ils étaient voisins et leurs mères meilleures amies. Mais avec le temps les sentiments de l'un vont devenir impossible à cacher et l'autre va devoir se mettre à y réfléchir pour mieux cerner les siens.

Un scénario classique vous me direz, mais un scénario bien écrit et mis en scène avec sensibilité. An Momose nous fait passer par toutes les étapes au cours de cette évolution des sentiments d'Aoi pour Ryota. Elle prend le temps, elle ne va pas trop vite. Elle montre des personnages doux et sensibles mais qui comptent l'un pour l'autre et qui tentent de faire la part des choses entre amour et amitié. Pour cela, ils s'appuient notamment sur leurs voisins, un couple homosexuel, qui pourra les guider.

C'est tendre, émouvant et sexy à la fois sous le trait assez jeune, je le conçois de l'autrice, qui reflète bien la jeunesse de ses personnages. Elle parvient aussi bien à nous émouvoir qu'à nous émoustiller. Aoi est très sexy avec ses petites canines et ses airs maladroits, tandis que Ryota nous émeut avec sa froideur apparente qui cache le feu qui bouillonne en lui. J'ai adoré l'équilibre des deux.