Critique Manga Les héritiers des Enfers

Quand l'Enfer découvre l'amour

Amatrice de fantastique et de contes et légendes japonais, c'est avec une grande curiosité que je suis allée vers Les Héritiers des Enfers, premier titre de Tacocasi j'ai nous, qui est de retour depuis peu avec La Librairie des mystères. Décidément, elle semble se plaire à nous intriguer !

Si vous êtes amateurs de folklore japonais, vous aurez la surprise de suivre ici les histoires romantiques des héritiers des dix grands roi des enfers. Ceux-ci en pleine formation à leur futur rôle, le sont aussi quand il s'agit de sentiments plus humains et c'est ce que va nous conter Tacocasi au cours de trois histoires mettant en avant certains d'entre eux. 

Nous allons d'abord à la rencontre du plus célèbre d'entre eux : Enma, jeune héritier trop obnubilé par ses études pour se rendre compte de ce et de qui il y a autour de lui. Ce sera ensuite au tour de Byodo, très ami avec Taizan et Sotei, qui va devoir vivre une déception amoureuse pour réaliser qu'un autre l'attend tout près. Enfin, le tome se clôturera sur Shinko, dont le père est terrifiant, tandis que lui aime s'occuper des petits être mignons. 

C'est assez sympathique mais un peu vain aussi de suivre tour à tour leurs histoires. Celles-ci sont souvent trop brèves et rapides à mon goût et auraient mérité un développement plus conséquent. Elles utilisent avec saveur le folklore des Enfers bouddhistes et ça me plaît énormément. J'ai aussi beaucoup apprécié la douce naïveté de chacun face à l'amour et au désir, ce qui rend les scènes où cela se produit adorables. L'autrice mélange bien ainsi une tradition un peu ancienne et des histoire romantiques plus modernes sur base de triangle amoureux, d'amour pour un antagoniste ou d'ami d'enfance. C'est mignon dans l'intention.

Le vrai grand souci que j'ai eu s'est plus placé du côté des dessins que j'ai souvent trouvés maladroits et inaboutis. Il y a de l'idée mais il y a aussi des chapitres, surtout le premier, où ça manque un peu de finesse et de détails pour moi, ce qui est dommage vu le décor choisi qui avait d'immense possibilité.