Critique Manga Karakuri Circus #7

8
Karakuri Circus

par Tampopo24 le mer. 11 janv. 2023 Staff

Pierre flasque mais dures émotions

Fujita n'en finit plus de m'émerveiller et me surprendre par la richesse et la noirceur de sa série qu'il alterne pourtant avec une grande douceur et une belle émotion. C'est vraiment un titre qui sort du lot.

Avec ce tome, le mangaka alterne de plus en plus entre les histoires de Narumi d'un côté et Masaru + Shirogane de l'autre, le tout avec des transitions assurées par un bien drôle de monsieur Loyal qui fascine autant qu'il fait flipper, annonçant bien la couleur. Car si les chapitres centré sur Masaru ont un je ne sais quoi de drôle et léger, on sent quand même peu à peu la noirceur revenir, à l'image de cette tueuse à gages engagée pour l'éliminer. Cependant, cela reste plus léger quand même que Narumi et sa quête de Pierre flasque qui l'emmène dans des recoins bien sombres de l'humanité.

L'alternance entre les deux histoires rythme très joliment la série, permettant de souffler lors des chapitres avec Masaru, ce qui est nécessaire au vu de ce qu'on se prend avec la quête de Narumi. Ainsi même si j'aime moins les pages consacrées à la création de sa troupe d'artistes, je reconnais que son humour un peu bas de front et surtout l'émotion qui ressort des liens qui se resserrent entre lui et ses proches en font de bons et beaux moments. Ça me plaît de voir tout le travail que fait ce petit garçon pour aider ses amis. Il a tellement grandi et continue de suivre son modèle. De plus, la nouvelle membre de la troupe : Vilma, la lanceuse de couteaux, est vraiment chouette. Elle est classe en tant que circassienne et a un sacré passé avec son frère, mort de zonophobia, et sa carrière de tueuse.

Mais c'est clairement du côté de Narumi que ça envoie le plus ! Dans le début du tome, il forme un très joli duo avec la Princesse du pays où il se trouve, lui apprenant ce que c'est de lutter pour être indépendant. Narumi fait bouger les lignes partout où il passe, que ce soit du côté des shirogane ou des automates. Mais ceux-ci aussi viennent bien le secouer et dans la seconde partie du volume, quand on revient vers eux et qu'on poursuit leur quête, aux Etats-Unis cette fois, on se prend une grande claque. L'auteur ne nous épargne rien et c'est justement ce qui fait de cette série une grande série. Il frappe les esprits en montrant les rudes conséquences de la lutte contre les automates et des ravages de ces derniers sur les humains. Comme cela met en scène des enfants, ça fait d'autant plus mal, mais cela souligne aussi d'autant plus l'humanité et le rôle de catalyseur de Narumi et c'est fantastique !

En bref

J'ai encore vécu de grands moments dans ce nouveau tome grâce à un Narumi au centre de tous les bouleversements, tandis que le petit Masaru suit la même voie à sa mesure. Les deux nous touchent profondément dans leur désir d'aider les autres et dans leur grande empathie. C'est vraiment beau. Ajoutez à cela un auteur qui ne fait aucune concession et nous fait nous tordre de rire autant qu'il nous choque et vous comprendrez pourquoi cette oeuvre est si culte !

8
Karakuri Circus
Positif

Une double narration ciselée

Des héros aux parcours parallèles bluffants

Un Narumi catalyseur émouvant, tout comme le grand coeur de Masaru

Une lutte contre les automates qui s'intensifie

Des chapitres chocs qui restent en mémoire

Negatif

Des chapitres plus faibles parfois autour de Masaru et la constitution de son cirque

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