Critique Manga Witch Watch #1

7
Witch Watch

par Sachiko-chi le dim. 4 sept. 2022 Staff

Une sorcière et un ogre plus vraiment discrets !

Witch watch est le nouveau manga shonen des éditions Soleil prévu pour début septembre, toujours en cours au Japon avec déjà 7 tomes de parus et il signe aussi le retour du mangaka Kenta Shinohara. Ce dernier ne vous dit peut-être rien de nom, mais vous en avez au moins entendu parlé, j’en suis certaine puisqu’on lui doit Astra lost in space chez Nobi Nobi en 5 tomes, mais aussi, et c’est le plus connu, Sket Dance terminé en 32 tomes chez Kazé. On peut d’ailleurs remercier la maison d’édition qui a terminé la publication de la saga cette année au mois d’août, sans augmenter leur tarif, ils n’ont pas abandonné le titre malgré, et je l’imagine très bien, des ventes pas très hautes, alors merci Kazé pour ce travail.
Mais revenons-en à Witch watch, on ne peut pas vraiment dire que l’histoire m’a tout de suite emballé, mais j’ai voulu retrouver le mangaka que j’avais découvert grâce à Sket Dance, et le bilan de ce premier tome est plutôt positif. D’ailleurs, je soulignerai le petit bonus des éditions Soleil, qui est assez sympathique mais je vous laisse tester ça !

Witch watch nous permet de faire la rencontre de Nico une jeune fille qui avait quitté le monde des humains, pour se rendre dans celui des sorcières et pour suivre une formation en sorcellerie et devenir une sorcière confirmée. Une fois diplômée, elle retourne dans le monde des humains retrouver Morihito son ami d’enfance, mais aussi son amoureux, devenu entre temps son familier. Ce dernier avec son nouveau statut va devoir protéger son amie grâce à sa force puisque Morihito comme Nico n’est pas un humain, c’est un ogre. De là, on va devoir les retrouver dans leur nouvelle cohabitation remplie de hauts et de bas !

Honnêtement, j’aime beaucoup la couverture, mais ces couleurs ne vont peut-être pas plaire à tout le monde, et j’avais peur de me retrouver dans un titre assez lent et où l’humour risquait d’étouffer le semblant d’histoire qui pouvait naître. Mais j’ai trouvé que c’était bien équilibré, et Kenta Shinohara ne mise pas tout sur l’humour bien que cela reste sa force première, et j’en avais peur puisque Sket Dance est porté exclusivement sur l’humour et le lectorat français n’en est malheureusement pas friand, ça se comprend…

On est clairement dans un tranche de vie scolaire couplé à de l’humour, où l’on va suivre leur quotidien de lycéens où ils doivent suivre leurs cours, et s’entendre avec leurs camarades. Rien de plus classique, mais le mangaka vient glisser une petite touche de fantastique avec une sorcière et un ogre qui se fondent dans la masse d’humains avec pour idée de se cacher et de ne rien dévoiler.
La rencontre avec Nico est plutôt sympathique surtout qu’elle met quelques fois en avant sa vie et sa formation en tant que sorcières, mais je trouve que c’est encore trop peu… Il y a vraiment de la matière à développer, avec pourquoi pas des séjours là-bas pour en découvrir et en apprendre plus sur ce monde et la formation qu’a suivie notre protagoniste. Elle nous en parle bien entendu, mais j’aurai vraiment aimé en voir plus, en espérant que par la suite se sera développé ! C’est une protagoniste qui reste tout de même assez classique, elle est naïve, ne voit pas vraiment le mal, mais surtout elle veut aider et bien faire, mais parfois l’histoire tourne au vinaigre et au lieu d’aider ça empire.
En revanche, bien qu’elle soit candide, naïve et parfois à la limite du supportable, ce que je comprends, le mangaka lui réserve tout de même de bonnes idées en sorcellerie comme le coup avec les vêtements plutôt pratique je trouve mais à double tranchant tout de même.
Pour Morihito c’est clairement l’inverse, et il est le personnage classique de ce genre de titre, il vient apporter le côté sérieux et le côté stable pour contrer l’effet Nico. Il est franchement agréable à suivre, je me suis même demandée comment il faisait pour la supporter parfois, et c'est aussi une victime de certains sorts de son amie, il doit en payer les frais bien malgré lui.
Rien que dans ce premier tome, on assiste à une évolution du personnage, peut-être un peu rapide pour moi, j’aurai préféré que le mangaka prenne le temps de le travailler et de le voir combattre ses angoisses… Par contre, je suis intriguée par son origine d’ogre, et j’espère aussi que ce sera plus développé par la suite, parce qu’encore une fois on n’a pas beaucoup d’informations…

Maintenant que l’on sait que le titre est drôle, que les personnages sont intéressants mais qu’ils manquent un peu de développement, le mangaka nous introduit un léger fil rouge pour ne pas juste faire un tranche de vie drôle et classique ! En effet, Morihito a aussi la mission de protéger Nico, puisque sa maman fait des divinations et découvre que sa fille est en danger. On a aucune idée de ce que c’est ni d’où il vient, donc ça m’intrigue et j’ai bien envie d’en savoir plus !

En bref

Le retour de Kenta Shinohara fait plaisir à lire, c'est toujours aussi drôle, loufoque et barré, surtout qu'il mélange de la magie à son tranche de vie. Si l’humour est sa signature, et qu'elle ne fasse pas l'unanimité, le mangaka nous glisse un léger fil rouge qui peut faire tenir le lecteur, on a envie de savoir qui ressort dans ces divinations et en veut à Nico. Un duo pas ennuyant à suivre !

7
Witch Watch
Positif

Un dessin toujours aussi sympathique

Des bonnes idées dans la sorcellerie

Beaucoup d'humour

Un léger fil rouge mis en scène

Du fantastique dans un tranche de vie

Un équilibre avec les caractères des personnages

Negatif

Trop peu de développements autour du monde des sorcières

Nico et Morihito sont assez clichés comme personnages

L'évolution de Morihito trop rapide

Sachiko-chi Suivre Sachiko-chi Toutes ses critiques (446)
Partager :
Commentaires sur cette critique (0)
Laissez un commentaire