Critique Manga Tôgen Anki La légende du sang maudit #4

Qui sont les vrais représentant du mal ?

Il me semble que je l’avais dit dans ma chronique du tome précédent, mais pour moi Togen Anki est une surprise, je ne m’attendais vraiment pas à autant apprécier cette saga. Je m’attendais clairement à un titre beaucoup plus classique, agrémenté de scènes vus et revus, mais ce titre sait se montrer original. Bien entendu on a quelques clichés, de ce que l’on retrouve dans le shonen classique, mais il arrive à me les faire apprécier !

J’avais vraiment été surprise par la tournure des événements du tome précédent, où tout allait pour le plus mal, les personnages Oni se faisaient complètement décimer au fur et à mesure de notre avancée dans l’histoire. Avec ça, je me suis dit à tout moment, la saga se termine dans 2 ou 3 tomes, ce n’est pas possible autrement !
Mais le mangaka semble arriver à se renouveler, et nous proposer plus de contenu sans avoir à terminer son récit prématurément.

Avec ce quatrième tome, on reprend notre histoire directement en présence de personnages secondaires, comme Sazanami et Kiriyama que l’on retrouve sur la couverture d’ailleurs. La jeune femme nous avait prouvé sa force dans le tome précédent, et qu’elle était prête à en découvre, mais pas assez pour terminer l’ennemi. De ce fait, on retrouve Kiriyama, qui va devoir combattre leur ennemi monstre plutôt. Ce personnage avait un petit problème de lâcheté, et il avait du mal à s’engager dans le combat, j’ai trouvé très intéressant de développer Kiriyama, et son histoire. En effet, on va comprendre pourquoi il est comme ça, comprendre ses traumatismes et saisir ses capacités, j’aime vraiment beaucoup l’idée de développer des personnages secondaires, cela permet de donner plus de profondeurs au titre, et de ne pas s’en tenir à des personnages principaux trop clichés. Parce que oui, certains plus secondaires comme lui ou Byobagaura apportent quelque chose de supplémentaire au récit, et on apprécie !
Le mangaka fait revenir Mudano dans ce tome, je dois avouer que le revoir lui fait perdre crédibilité après sa superbe prestation. C’était le personnage le mieux vendu de la saga, et finalement, je ne l’avais pas trouvé à la hauteur de sa réputation. Cela n’engage que mon avis, mais j’avais trouvé ça marrant de détruire un peu ce mythe, bien que pour le coup, j’aurai apprécié qu’il soit une légende !

Le reste du tome est très dynamique, et vraiment prenant, puisque le mangaka remet sur le tapis les deux personnages du clan Momotaro, qu’ils doivent combattre. Le Oni Jin va se battre rapidement contre la Momotaro Momokusa. Il sera rejoint par un de ses confrères dans ce combat, et ils vont nous offrir une prestation très sympathique bien que ce ne soit pas celui-ci qui soit le plus mis en avant.
En effet, on va surtout assister au combat de Shiki notre protagoniste contre le Momotaro Tsubakiri. J’ai beaucoup aimé suivre cet affrontement entre ces deux personnages malgré la grande présence d’idées bien classiques, et de schéma très vu et revu. On va avoir Shiki à terre, il va se relever grâce au pouvoir de l’amitié et de la confiance si l’on peut dire, ce qui va déclencher en lui de nouvelles capacités. Cela mis de côté, j’ai trouvé ce combat très intéressant pour développer l’univers d’une part, puisque l’on découvre la nature, l’origine de Shiki, je pense que tout n’est pas très claire, mais il y a possibilité de créer quelque chose de très bon et de prenant sur du long terme.
L’idée principale que j’ai apprécié et que je retiendrai, c’est toute la remise en question des notions de bien ou de mal ! En fonction du point de vu de la personne, ces notions deviennent abstraites, peuvent évoluer, Shiki étant notre protagoniste semble du côté du bien, mais pour Tsubakiri qui est élevé comme Momotaro, les Oni sont le mal incarnés et doivent être éliminés, sans prendre en compte certains paramètres. Cette guerre n’existe plus aujourd’hui, et les Oni semblent juste vouloir vivre leur vie en paix, et ne semblent pas attaqués les autres. J’ai trouvé que c’était bien amené, et que cela permettait aussi de réfléchir et de se questionner sur ces notions.