Critique Manga Lone Wolf & Cub #1

10
Lone Wolf & Cub

par juju le dim. 23 janv. 2022 Staff

Sur la route de Tokaïdo

700 page plus tard me voilà pour parler de cette somptueuse édition prestige de chez panini manga. Prévu en 12 tomes, autant vous dire que ça va peser lourd sur les bibliothèques. Ne connaissant pas l’édition originale, c’était une pure découverte pour moi. Et quelle découverte.

Pour commencer l’objet est superbe, avec une couverture verte il me semble dessinée par Frank Miller, qui présente Ittô et Daigorô avec le fameux chariot. Mais si jamais vous avez la curiosité d’enlever cette couverture, le livre est tout noir avec une écriture verte brillante, c’est tout aussi magnifique.

Cette nouvelle édition contient de nouvelles traductions, une galerie d’illustrations qui en fait nous montre 3 couvertures d’anciens tomes, un historique sur le Japon du clan Tokugawa, un glossaire bien utile et enfin et j’ai trouvé ça super original, la traduction des onomatopées japonaises en haut des cases.

Au scénario on retrouve Kazuo Koike et pour l’accompagner aux dessins, Gôseki Kojima. On se retrouve dans un Japon médiéval vers la fin du XVIIè siècle, en pleine période Edo, qui s’étend des années 1600 à 1867. Et l’on suit tranquillement les errances de deux personnages fort charismatiques. Le samouraï déchu Ittô Ogami et d’un enfant Daigorô.

Dès les premières pages, cette histoire est entourée de grands mystères. On ne comprend pas qui est ce samouraï, ni qui est cet enfant qui l’accompagne. Cette dose de mystère nous pique dans notre curiosité et permet de nous tenir en haleine tout le long de ces 700 pages. Les réponses viendront tout au long du récit, par petites touches, au fil de l’exploration du Japon.

Sans trop spoiler, on apprend très vite que Ittô Ogami est un ancien Kogi Kaishakunin ; un exécuteur du shogunat, devenu ronin il parcourt le Japon pour offrir ses services au plus offrant avec sa bannière : « enfant à louer, sabre à louer ». Maitrisant le sabre qu’il utilise très souvent, on se rend compte très vite, qu’il utilise surtout la ruse pour se sortir de situations compliquées. Et d’ailleurs pour ce sortir de ses situations compliquées il se sert très souvent de Daigorô (dont au apprend plus tard que c’est son fils). Daigorô est âgé de trois ans à peu près, mais il fait déjà preuve d’une très grande précocité. D’ailleurs pour moi c’est lui le héros de ce manga, tellement ses actions m’ont marqué et m’ont fait sourire. Je pense notamment au moment où il distrait des gardes en imitant un Yakusa, ou encore la fois où il urine sur des gardes. Daigorô amène beaucoup d’humour, il est tout simplement exceptionnel.

Cette relation entre les deux personnages est très marquante, à la fois très fusionnelle mais également très distante, effrayante, on sent qu’Ittô veut former son fils à devenir un très grand samouraï, il n’hésite pas à le mettre dans des situations très dangereuses, ce qui choque très souvent ses futures victimes.

Les dessins sont vraiment très bons, souvent marqués par des doubles pages assez somptueuses. Gôseki Kojima alterne par moment deux styles de dessins. Un où il colorise un peu ses personnages et ses décors et un autre beaucoup plus simple.


Au final, Lone Wolf and cub, le loup solitaire et son petit, est un œuvre qui vaut le détour. Elle nous transporte littéralement dans le Japon médiéval, on est captivé du début à la fin malgré la longueur du manga. D’ailleurs il faudra pas moins de 8000 pages pour venir à bout des 12 tomes. C’est un coup de cœur pour moi.


Et pour compléter ce voyage, je vous propose de le prolonger en jeux. En jeu de société tout d’abord, cette lecture m’a beaucoup fait penser au jeu d’Antoine Bauza, Tokaïdo, un jeu à l’image de cette lecture, tranquille et philosophique. Et enfin pour avoir un peu d’action à l’image d’Ittô et son sabre, essayer le jeu vidéo Ghost of Tsushima qui vous propose un monde ouvert dans le Japon en 1274. Un jeu bourré d’action que je vous recommande chaudement.

En bref

Au final, Lone Wolf and cub, le loup solitaire et son petit, est un œuvre qui vaut le détour. Elle nous transporte littéralement dans le Japon médiéval, on est captivé du début à la fin malgré la longueur du manga. D’ailleurs il faudra pas moins de 8000 pages pour venir à bout des 12 tomes. C’est un coup de cœur pour moi.

10
Lone Wolf & Cub
Positif

Une édition prestige très soignée

Un voyage extraordinaire dans le Japon médiéval

Des personnages charismatiques...

...Entre Ittô le philosophe et Daigorô le boute-en-train.

Negatif

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