Critique Manga Ayako - L'Enfant de la Nuit #2

Il y a du mieux… mais c’est encore décevant

Je me posais la question de savoir si j’allais continuer la lecture de cette série inspirée de l’œuvre du même nom d’Osamu TEZUKA… Et bien, j’ai cédé ! Mais on retrouve les mêmes points noirs que dans le premier tome.

On s’était arrêté avec l’enquête des journalistes sur la mort d’Eno, petit ami de Nanako, car ils étaient au courant de la lettre qu’il avait reçue des mains de Jin. Ayako ayant vendu la mèche…

Le soin apporté à la couverture est toujours aussi parfait. La qualité est vraiment au rendez-vous. Elle donne vraiment envie de rentrer dans la lecture de ce manga.

Dans ce tome 2, on retrouve Jin, Ryôko et Ayako à une fête. Jin se fait attaquer par une personne déguisée. Ryôko tente de lui venir en aide en s’interposant mais est gravement blessée puis transportée à l’hôpital. Plus tard, on apprend qu’elle est décédée… Jin fait alors la promesse de s’occuper d’Ayako, comme il le faisait avec Ryôko. A partir de cet événement, Kazuma, le fils ainé de la famille, décide de prendre les choses en main, en tant qu’héritier. Il enferme Ayako dans le grenier pour éviter qu’Ayako ne parle aux policiers, le temps que l’agitation se calme.

On est toujours plongé dans les magouilles et les secrets de la famille Tengé. Elle va même encore plus loin avec Ayako enfermée contre son gré et qui va y passer plusieurs années car on la voit grandir et devenir adolescente. Toutefois, on est plongé dans pleins dh’istoires annexes qui viennent gâcher la compréhension de l’histoire voire même qui la complexifie. Et le découpage de l’auteur n’y aide pas. Parfois, en plein milieu d’une page, il change de sujet sans avertir et on ne sait plus où on se trouve. C’est bien dommage !

Au niveau du dessin, les décors sont toujours aussi magnifiques. Ils sont bien détaillés et très plaisants. Par contre, il y a un souci en ce qui concerne les visages. Ils sont souvent mal faits : on se retrouve avec des problèmes de proportions ou d’angle qui font que les visages sont ratés. Parfois, on dirait que les personnages sont en train de loucher. Les expressions sont une nouvelle fois mal retranscrites.

Le manga est toujours autant érotisé du fait de l’univers d’origine de l’auteur. Il fait beaucoup de plans inutiles sur les femmes des demoiselles, notamment leurs petites culottes, alors qu’il n’y a aucun rapport avec l’histoire. Les poitrines sont souvent assez volumineuses et décolletées. Le souci des gouttes de transpiration est toujours présent alors qu’il n’y a aucun lien avec le récit.

L’auteur fait énormément de clins d’œil à l’œuvre TEZUKA, parfois même sous forme d’easter eggs. Il explique d’ailleurs à la fin du tome qu’il s’est amusé à glisser des personnages de l’univers de TEZUKA, mais que ses amis lui ont parfois expliqué que cela était difficile de s’en rendre compte. On retrouve, ainsi, entre autres Léo, Black Jack ou Astro (Ayako fait un dessin d’astro dans une scène).