Critique Manga Ranma 1/2 #19

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Ranma 1/2

par Auray le ven. 16 avril 2021 Staff

L'avant-dernier tome d'une série mythique

Depuis décembre 2017, Glénat continue de publier sans interruption la série mythique de Ranma ½ (1987) de la non moins célèbre Rumiko Takashi. On se souvient bien de sa diffusion au Club Dorothée pour les trentenaires ou les quadragénaires, et même, de son autre œuvre culte, le dessins animés de Juliette je t'aime, ou Maison Ikkoku (1980), pour le manga. Cette deuxième série paraît actuellement chez le concurrent, les Éditions Delcourt/Tonkam. Qu'est-ce qui a changé pour que nous ayons de nouveau ces œuvres disponibles ? Tout simplement que l'artiste a depuis eu le 46ème Grand Prix au festival international de la bande dessinée d'Angoulême en 2019. Une époque où le covid ne régnait pas encore en maître.

Et justement, pour ne pas penser à toutes les annulations en masse d'évènements littéraires comme celui-ci, ou encore la Japan Expo, rien de mieux qu'un bon classique ! On finit l'histoire précédente sur le miroir magique pour faire venir un nouveau personnage délirant et bien barré, une kunoichi de génie. On lira dans un des fidèles bonus de ce tome que chacune de ses attaques renvoie aux services proposés par des hôtesses de charme. Cette chose m'avait échappé lors de ma lecture, car j'étais complètement dans la dynamique de notre femme mangaka. Car, même au dix-neuvième tome, nous avons toujours une fiche technique de personnage, un combat détaillé, et une interview de l'artiste. De plus, pas de temps mort par celle-ci, j'ai vraiment adoré chacune de ces histoires comme une madeleine de Proust de mon enfance, elle remet à la surface un temps, que les plus de cinquante ans ne peuvent pas connaître.

Et, on sent la fin pointer le bout de son nez, et par la même occasion, les couples se former. Ulkio s'est peut-être trouvé quelqu'un, mais, on pense aussi à Ryoga que l'on aperçoit ici, avec d'autres guests-stars surprises bien sûr : ce petit monde (ré)inventé au fil des tomes par maître Takahashi. C'est là que l'on voit la richesse de l'oeuvre.

Mais, notre vraie couple phare est bien sûr Ranma et Akané, et ceux, depuis le début. Toute la deuxième partie de ce tome double leur est consacrée. On parlera aussi de la famille Saotomé, et plus particulièrement la matriarche. Elle aussi a son petit brin de folie à vouloir toujours se venger avec son sabre à tout bout de champ. Ce chapitre est très important pour l'histoire, il apporte son lot de non-dit, tout en finesse.

Aussi, il faut relever que les courtes histoires ne sont pas inintéressantes non plus. J'ai apprécié celle sur la légende du maillot de bain qui permet de nager incroyablement bien quand on le revête. Puis, nous avons une autre plus centrée sur une des sœurs Tendo, Nabiki. Son mauvais caractère et sa capacité à obtenir ce qu'elle veut reste impressionnant, et bien sûr, toujours aussi hilarant.

Pour conclure sur cet avant-dernier tome de la série, dans les dernières pages, on se consacre une nouvelle fois aux fameuses sources d'eau maudites de Chine qui a tant changé Ranma et son papa, enfin, surtout en fille et en ours pour le coup ! Un événement qui changera à jamais leurs vies se profile à l'horizon ? Ce sera à lire le deux juin de cette année ! Une page se tourne... En attendant, vous pouvez d'ores et déjà lire les chroniques de Mao sur notre site, c'est la dernière série en date de notre génie ! Ces histoires dynamiques, drôles, sensibles et incroyablement inspirés ont révolutionné le monde de la bande dessinée en règle générale.

En bref

« Tâche de te réconcilier avec Akané, d'accord ? »

9
Ranma 1/2
Positif

Des histoires toujours aussi inspirées et de qualité

Encore la création d'un nouveau personnage loufoque qui permet une nouvelle fois d'étoffer l'oeuvre, s'il le fallait encore

Des épisodes plus importants que les autres, c'est normal, c'est l'avant-dernier tome !

Les histoires courtes tirent aussi leurs épingles du jeu

Negatif

Le dynamisme peut faire tourner les têtes, à lire sans modération, mais tranquillement, pour éviter l'indigestion !

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