Critique Manga Louder & Lewder

7
Louder & Lewder

par Pois0n le mer. 27 janv. 2021 Staff

Harder, faster

Si vous suivez mes critiques, vous savez déjà que j'avais beaucoup aimé « Cheeky & Chubby », la précédente sortie de l'auteur dans nos froides contrées. Difficile donc de résister à « Louder & Lewder ».

Tout est dans le titre : ce nouveau recueil de Meme50 se veut moins soft que le précédent, les tags placés par l'éditeur sur la jaquette annoncent d'ailleurs la couleur. En parlant de couleur, Niho Niba nous gâte avec 16 pages couleur en début d'ouvrage, soit deux histoires complètes et deux pages de la troisième !

Et, d'entrée de jeu, l'ambiance est posée, le livre s'ouvrant sur une histoire de chantage. Soyons clairs : si, dans le livre précédent, le consentement était de mise dans toutes les histoires sauf une, ici, la frontière est plus floue dans une certaine partie d'entre elles.

Et oui, malheureusement, on trouve une histoire de viol où la victime (une élève) finit carrément avec son agresseur (professeur)... En 2021, ce genre de chose, ça ne passe plus. Si encore le coupable payait pour ses actes, que le récit dénonçait ce qu'il montre... mais non, le violeur a le beau rôle et ressort gagnant de l'histoire. Certes, ce n'est qu'une œuvre de fiction. Mais bonjour le message que ça envoie !

Il y a quelques autres histoires qui commencent de façon assez limite, avant que l'on ne soit sûr que les deux partis savent ce qu'ils font et de leur plein gré. Le fameux « non qui veut dire oui » (qui n'existe pas dans la vraie vie, c'est important de le rappeler) semble encore avoir de beaux jours devant lui...

Il existe pourtant des tas de façons d'exploiter des situations immorales sans pour autant les glorifier. Comme l'option du fantasme, avec ici ce couple marié se livrant à un jeu de rôle incestueux aux sources chaudes : ça reste d'un goût très douteux, mais ce n'est rien de plus qu'une mise en scène entre adultes consentants. En outre, la façon dont est traitée de ce chapitre (où le protagoniste demande à plusieurs reprises à sa partenaire si elle est à l'aise et souhaite arrêter) en fait carrément un des plus safe du recueil ! En tout cas, ici, la frontière est bien tracée entre montrer quelque chose d'illégal, et faire semblant. Les amateurs, eux, se pignoleront pareil dessus.

Il y a donc des histoires où tout le monde est là pour s'amuser, entre époux, amis, camarades de classe, garde du corps et protégée, prêtre et nonne, à deux ou à plusieurs... On a même une scène ou, pour une fois, ce n'est pas un protagoniste avec des jumelles, mais UNE protagoniste avec des jumeaux (au caractère impossible) ! Étudiants, MILF, jeunes adultes, homme plus mûr... Les profils sont tous très différents et quelle que soit votre préférence, il y aura forcément des personnages qui vous parleront. Côté physique, les demoiselles sont évidemment moins plantureuses que dans Cheeky & Chubby, même si la tendance est aux très, très, TRES grosses poitrines (la plus petite étant ici un bonnet C). Les protagonistes masculins ne sont pas toujours aussi bien représentés, mais là encore, aucun ne ressemble à un autre.

Le truc bien avec Meme50, c'est sa façon de dessiner les corps : même les filles très minces ont un peu de ventre et parfois de légers bourrelets, comme dans la vraie vie quoi.

Vous l'aurez compris, la variété des personnages et des situations est au rendez-vous. Au karaoké, à la plage presque devant tout le monde ou dans une chambre, aucune histoire ne ressemble à une autre, pas même les deux qui donnent leur titre au recueil et se suivent : de partouze débridée, on passe à un début de romance... Il en va de même pour les positions et angles de vue : certains (du)(tri)(plus si affinités)os font dans la simple bête à deux dos, d'autres se rapprochent plutôt de la gymnastique olympique... ce livre fait mal au dos rien que d'y penser ! xD

Et pour ce qui est des pratiques ? Là par contre, on reste dans du très classique. A l'exception d'une brève mention d'urine (bon appétit à vous aussi) et d'un cunni, Meme50 s'en tient aux fellation/pénétration, généralement dans cet ordre. Dire que la couverture avec ses nombreux jouets laissait espérer un peu plus est un euphémisme ! Bref, pour ça, il reste l'indéboulonnable « Masochist Club » jadis édité dans la collection « hentai sans interdits ».

« Louder & Lewder » s'avère donc finalement beaucoup plus sage que ce qui était annoncé. Est-ce que ça le rend mauvais pour autant ? Que nenni ! Et surtout, on y trouve de tout, pour tout le monde, du moins en termes de personnages et de situations. Dans la postface, l'auteur écrit qu'il serait heureux si les lecteurs appréciaient au moins une de ses histoires : dans les faits, il y a de fortes chances que vous en aimiez plusieurs !

En bref

Avec Louder & Lewder, Meme50 s'éloigne un peu des histoires somme tout gentillettes de son recueil précédent, ratissant ainsi un public plus large. Au final, parmi les amateurs du genre, tout le monde devrait y trouver son compte, à défaut de tout apprécier.

7
Louder & Lewder
Positif

Des personnages et situations variés

Certains scénarios parfois développés malgré la brièveté des histoires !

Des corps assez réalistes (poitrines mises à part)

Negatif

La glorification du viol c'est non

Le consentement parfois trop flou

Des pratiques assez basiques

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