Critique Manga Rôsoku hime

Une histoire en deux volumes très prenante

J'ai acheté les deux tomes de Princess Candle complètement au hasard, le style du dessus m'ayant bien plu. Finalement, je me suis surpris à lire les deux manga d'une traite, en me dépêchant de tourner chaque page.

On y suis Flora, une servante nommée garde du corps de la princesse Skw'ah que le roi a envoyé dans un couvent isolé du reste du monde. L'intrigue met du temps avant de gagner en ampleur car la première moitié du tome 1 est principalement dédiée à l'arrivée de la princesse dans le couvent, les situations cocasses qui s'ensuivent et la présentation des multiples personnages et de leurs histoires. Ce n'est qu'au bout d'une bonne centaine de pages que l'intrigue démarre réellement, mais ce départ lent ne m'a pas dérangé: les personnages présentés sont attachants et l'auraient sans doute moins étés si leurs introductions avaient été hâtées. L'histoire qui s'ensuit est bien ficelée et donne place à beaucoup de combats et des histoires de jeux politiques simples mais prenantes qui font qu'on n'a jamais le temps de s'ennuyer. Je note enfin que le dénouement est très ambigüe sur le sort des personnages, ce qui en frustrera certains (moi inclus).

Coté dessins, j'ai été agréablement surpris. Les personnages sont très expressifs, uniques et dynamiques dans leurs mouvements. Les décors sont également de toute beauté et rares sont les cases qui se contentent d'un fond blanc, ce qui participe grandement à l'immersion. Les proportions du personnage sur la couverture peuvent sembler étrange, mais une fois le manga ouvert on nous offre un style presque rétro tout à fait charmant qui change agréablement des traits extrêmements épurés de beaucoup de mangas qui sortent de nos jours.

Cet aspect rétro ne s'arrête d'ailleurs pas qu'au dessin. Selon les lecteurs, ce sera là une bonne ou une mauvaise nouvelle, mais les deux volumes de Candle Princess regorgent de fan service. Un fan service encore une fois très différent de celui que les shonen nous servent aujourd'hui à base de femmes à grosse poitrine dans des vêtements révélateurs; ici les poses suggestives sont presque moins fréquentes que la nudité complète, et si ces dessins restent justifiables au début de l'histoire (scènes de bain, de sommeil...) ils prennent un tournant plus dérangeant au fil de l'histoire. Ces moments restent heureusement rares mais pourront déranger. Comme pourra d'ailleurs déranger la nudité récurrente de la princesse Skw'ah, dont les traits sont clairement ceux d'une enfant.