Critique Manga Mon homme à tout faire #2

Quand l'histoire passe en mode express

Après un premier tome très réussi, Yui Watami fait progresser son histoire sans passer par d'inutiles détours. Il est l'heure pour Sôichiro et Mizuho de clarifier leurs sentiments : faux-semblants ou réalité ? Seulement voilà : il ne suffit pas de mettre les choses au point pour les simplifier, Mizuho ayant de plus en plus de mal à se concentrer sur son travail tant ses soucis personnels prennent de place... Pas facile de combiner vie professionnelle et vie privée quand on travaille à son domicile ! L'occasion de voir apparaître les premières tensions entre les deux personnages.

Une fois encore, l'autrice tape plutôt juste dans les thèmes abordés, même si ceux-ci sont moins bien exploités qu'auparavant. En fait, dans ce second tome, l'intrigue progresse vite, du genre « un peu trop », empêchant d'approfondir toute notion de jalousie, de la nécessité d'instaurer des plannings et de s'y tenir, ou même tout simplement ce que ressentent les protagonistes. Et c'est dommage, parce que niveau ambiance, le titre est toujours aussi frais et mignon, très « tranche de vie », avec une relation très tendre.

Si les problèmes de Mizuho sont donc quelque peu différents, l'intrigue s'avère malheureusement moins fouillée qu'avant. Même le travail de mangaka se trouve mis en retrait... La palme revient cependant au dernier chapitre, avec l'introduction d'un nouveau souci qui n'avait rien d'indispensable à l'histoire... Ceci dit, le souci en question étant un régal pour les mirettes, on ne va pas trop s'en plaindre, même si une grosse impression de facilité se dégage de tout ça. Avec une intrigue qui s'éloigne à grande vitesse de son idée de départ originale pour suivre un chemin hélas beaucoup plus classique, la série ne peut donc plus compter que sur l'envie de découvrir comment Sôichiro et Mizuho régleront leurs problèmes pour nous pousser à lire la suite et fin.