Critique Manga Larme Ultime #2

Moitié lycéenne - moitié robot

C’est sans trop savoir à quoi s’en tenir que l’on découvre ce second volume de Larme Ultime. Shin Takahashi mélange ici des éléments très classiques des shôjos, ajoute une touche plus mature type josei et traite toujours des sujets plus profonds type seinen. Bref, c’est déroutant, mais pas désagréable.

Dans ce tome, nous reprenons les événements où nous les avions laissés. Chise n’a pas fui avec Shûji et la relation entre les deux jeunes gens se poursuit presque normalement. Si les rapports entre nos tourtereaux évoluent quelque peu, ils sont à la fois contrariés par les caractères de deux protagonistes (une Chise timide, maladroite, qui s’excuse pour tout et tout le temps – et Shûji, trop sec dans ses paroles, maladroit dans ses mots et qui a beaucoup de mal à exprimer correctement ses sentiments) mais aussi par le « travail » de Chise, dont on apprend plus de détails dans ce volume (ainsi que sur cette guerre en cours dont on sait peu de choses) et par le passé de Shûji, pas si innocent que cela, et dont le premier amour, Fuyumi-senpai, va faire son apparition… (notez le « senpai », qui donne une petite idée de la relation dont il est question).

Côté graphisme, l’auteur alterne là aussi entre le shôjo classique, avec des super-deformed réguliers, et des moments nettement plus empreints de poésie et qui porte une vraie patte, un vrai talent d’illustrateur. Les choix de découpage sont aussi audacieux, avec 4 pages noires au milieu d’un chapitre, ou des pages ne contenant que quelques mots sur fond blanc un peu plus loin. Une manière de faire passer les sentiments ressentis par ses personnages sans être ostentatoire. Plutôt bien vu, même si cela peut désorienter (une note en fin de volume précise notamment que les 4 pages noires ne sont pas une erreur d’impression).