Critique Manga Mon coloc' d'enfer #5

6
Mon coloc' d'enfer

par Tampopo24 le dim. 8 mars 2020 Staff

Balade et Festival

Peut-être est-ce parce que j’ai abandonné tous mes espoirs d’avoir un titre mature proche du josei comme je croyais que ce serait le cas au début, mais j’ai bien plus apprécié ma lecture cette fois encore. J’ai trouvé le récit dynamique et bien équilibré. J’ai eu la sensation qu’on avançait sur tous les fronts et que l’autrice pensait enfin à ses personnages secondaires.

Il n’y a pourtant rien de révolutionnaire. On est dans une romance lycéenne comme on a déjà vu tout plein, la seule différence étant que l’objet de son affection est un adulte avec qui elle vit en colocation, mais si vous avez lu Dreamin’ Sun vous ne serez pas trop surpris ici. Il y a d’ailleurs des passages obligés de ces types de shojo avec la sortie au parc d’attraction, la fête de l’école et sa préparation. Ce n’est pas ici qu’on trouvera de l’originalité, mais pour autant, c’est bien fait.

J’ai trouvé très sympa l’évolution des deux héros et leurs interrogations dans ce tome. C’était charmant et amusant de voir Matsunaga partir faire une retraite au début du tome et pourtant de vite le voir revenir parce qu’il s’inquiétait trop pour Miko. C’est mignon. Celui-ci montre bien que même adulte, on reste un grand enfant. L’épisode du parc est parfait ! Ils sont adorables ensemble en plus. J’ai eu un peu peur quand ils se sont retrouvés à dormir à l’hôtel après une nouvelle mésaventure, mais au final c’est encore une fois très bien fait, sans rien de vulgaire, glauque ou gnian gnian à l’inverse. Au contraire, c’est l’occasion pour eux de se parler, Matsunaga avouant bien des choses sous l’effet de l’alcool. J’ai adoré !

Vient ensuite le passage glissant de l’ex-copine également prof principale de Miko. J’avais très peur aussi de la tournure, mais l’autrice évite encore cet écueil, même si le sujet n’est pas tout à fait clôt. Elle se sert des clichés des shojo pour mieux en jouer et nous pondre une histoire lumineuse pleine de bons sentiments. Alors certes, ça ne vole pas haut, mais c’est agréable. On est dans un vrai shojo feel good.

Enfin, il y a le fameux épisode du festival du lycée, occasion de parler d’amitié, amitié entre les coloc qui offre un très chouette moment, et amitié avec les camarades lycéennes de Miko qu’on avait un peu oublié. L’autrice aborde ainsi le fait que ce n’est pas simple de concilier anciennes et nouvelles amitiés quand notre vie change et qu’il faut travailler et faire des efforts pour que cela marche. J’ai trouvé ça juste et ça change de juste voir la préparation du festival et le jour où il a lieu, ici il y avait un vrai message.

En bref

Ainsi sous ses airs de shojo bateau, ce qu’il est aussi parfois, Mon Coloc d’enfer est capable d’aborder avec justesse des sujets actuels que ce soit sur les relations amicales ou sentimentales. J’aime le ton léger et bienveillant du titre qui oscille souvent entre humour et émotion. Et maintenant que j’ai oublié mes prétentions, les tomes passent beaucoup mieux.

6
Mon coloc' d'enfer
Positif

Jouer avec les codes des shojo lycéens

Ton léger et bienveillant

Bon équilibre entre humour et émotion

Negatif

Une romance lycéenne un peu bateau qui avance lentement

Des personnages un peu clichés

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