Critique Manga Le parfum sucré du désir

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Le parfum sucré du désir

par Ashitaka le lun. 15 juil. 2019 Staff

Une décompression assurée

Rédiger la critique d’une chose aussi subjective et controversée qu’un manga pornographique est sans doute l’exercice le plus ardu auquel j’ai eu à me confronter au cours de mes fonctions. Mais sortir de sa zone de confort est, paraît-il, toujours bénéfique. Alors, Le parfum sucré du désir, objectivement bon ou mauvais hentai ?

Quelques mots de prime abord sur l’ouvrage matériel lui-même. Les éditions Niho Niba (notons le jeu de mot japonisant habilement amené) proposent sur la quatrième de couverture des mots-clés, comparables aux catégories trouvables sur les sites pornographiques, qui nous permettent de savoir à quel genre de relations intimes le lecteur sera confronté. C’est un détail qui a son importance puisqu’il s’agit là d’un recueil d’histoires courtes qui ne traitent pas forcément toutes du même sujet de plaisir, et l’ouvrage touchera ainsi un public plus large de part son explicité et cette annonce de catégorie. La première de couverture, quant à elle, est suffisamment racoleuse pour attirer l’oeil. Une soubrette se délectant de fraises, suintant d’un liquide blanchâtre, voilà qui n’en laissera que très peu indifférents.

Les histoires quant à elle, au nombre de sept, toutes du même auteur précisons le, sont très variées. En effet, l’auteur n’hésite pas à rendre certaines de ses scènes un peu plus légères, quitte à ce qu’elles deviennent des parodies du genre. Il se confesse lui-même à la fin de l’ouvrage en clamant notamment : « j’ai regardé la série Lost dernièrement. Si seulement je l’avais vue avant de terminer ce chapitre, j’aurais pu faire une bonne parodie », ou encore pour un chapitre différent: « contrairement aux autres, ici j’ai cherché à faire une histoire plus bête ». A contrario, l’histoire prenant place dans une piscine municipale est tout à fait sérieuse et n’hésite d’ailleurs pas à prendre un ton un peu plus sombre.

Concernant maintenant le plus important sans doute dans une œuvre pornographique : les graphismes. Ceux-ci sont différents selon les histoires, ce qui peut surprendre dans la mesure où la plume reste pourtant la même du début à la fin. Mais, l’auteur le dit, comme il s’agit d’un recueil, certaines de ses histoires sont vieilles de plusieurs années, et son style a depuis évolué. Cela n’enlève évidemment en rien la qualité graphique des histoires plus anciennes, il s’agit là simplement d’un autre coup de crayon tout autant plaisant. Aucune histoire ne fait tache (même si elles ne sont pas toutes autant peaufinées) aucune planche ne nous laisse totalement indifférent, le contrat est rempli.

En bref

Ce recueil d'histoires courtes sera une lecture tout à fait agréable et plaisante pour qui est amateur du genre. L'oeuvre n'est pas inoubliable, mais elle serait tout de même à conseiller aux férus susvisés !

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Le parfum sucré du désir
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