Critique BD Amerikkka #8

7
Amerikkka

par vedge le mar. 4 sept. 2012 Staff

Avec ce tome 8 nous replongeons dans ce qui fait l'Amérique : les extrêmes.
Loi de l'argent contre volonté farouche de quelques-uns de préserver et perpétuer le rêve américain d'égalité des hommes et de pérennité du milieu naturel.
Cela commence par le décès « accidentel » de cinq indiens, dont la plupart des noms ont été empruntés d'ailleurs aux excellents romans de Tony Hillerman, une référence concernant la vie et la culture de ces « native » américains.
Puis, de fausses pistes en bifurcations, on arrive à un lobbying qui ne recule devant rien pour prospérer en toute impunité au détriment de la santé même des employés et des riverains.
La série Amerikkka (3 k pour Ku Klux Klan) propose une vision de l'Amérique pragmatique, sans enjoliver, sans tabou, et, je pense d'ailleurs malheureusement, sans exagération.
Le dessin de ce tome 8 a changé, évolué.
Sans concession, plus abrupt dans le trait comme pour coller à une réalité sans fard.
Il passe bien dans ce récit d'une réalité et d'une cruauté ordinaire, sur le faible poids de l'humain vis-à-vis du profil.
La mise en page très classique et le découpage font ressembler l'ouvrage à un reportage d'actualité.
C'est pourtant plus qu'un fait divers, comme à chaque fois, il s'agit d'une réelle prise de conscience, preuves à l'appui.
Un créneau risqué pour une série qui nous permet de garder les yeux ouverts, sans désenchantement mais sans compromis.

En bref

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Amerikkka
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