Critique Manga Les Cerisiers Fleurissent Malgré Tout
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par Sherryn le sam. 6 avril 2013 Staff
L'histoire de la création de ce manga explique sans doute, en partie, pourquoi il se révèle aussi touchant de bout en bout. Commençant pour se pencher sur les souvenirs d'une certaine Itsuko, sans aucun doute directement inspirée du vécu de la mangaka, le récit évoque avec sensibilité et pudeur les thèmes de la maladie et de la mort, de l'expérience d'une enfant incertaine de vivre un jour son futur.
Lorsque surviennent le séisme, puis les tsunami, et enfin la nouvelle de l'incident de Fukushima, Itsuko, désormais expatriée en Italie où elle s'est mariée, doit affronter de nouvelles difficultés. Elle nous fait alors partager les tourments de celle qui, en sûreté, s'inquiète pour ses proches et se voit dans l'impossibilité d'entrer en contact avec eux ou d'obtenir des informations de source fiable, les médias n'ayant de cesse de relayer des informations contradictoires voire complètement fausses. Alors qu'un immense élan de solidarité traverse le monde, Itsuko se démène avec ses propres forces, l'énergie du désespoir et le soutien de ses amies et de son mari.
Si, niveau dessin, Keiko Ichiguchi reste fidèle à elle-même, c'est-à-dire livrant un graphisme moyen et des cases assez vides, dans ce one-shot elle surprend par l'expressivité de sa narration et son immense justesse de ton. Lenteur, poésie, retenue enveloppent l'oeuvre de telle façon que, tout au long de la lecture, on a le coeur serré, l'empathie fonctionnant avec une efficacité hors pair. On referme le volume avec une sorte de prise de conscience face au côté éphémère et fragile de nos existences... et pourtant, les cerisiers fleurissent malgré tout.
Si la mort n'a de cesse de nous côtoyer, la vie est d'autant plus précieuse. Leçon classique s'il en est, mais mise en scène avec une émotion inégalée. Ne manquez pas la lecture de ce one-shot ; vous en sortirez différent et changé.
En bref
L'histoire de la création de ce manga explique sans doute, en partie, pourquoi il se révèle aussi touchant de bout en bout. Lenteur, poésie, retenue enveloppent l'oeuvre de telle façon que, tout au long de la lecture, on a le coeur serré. On referme le volume avec une sorte de prise de conscience face au côté éphémère et fragile de nos existence... et pourtant, les cerisiers fleurissent malgré tout.
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