Critique Manga Princesse Sakura #5

Du bon et du mauvais dans ce cinquième tome de Princesse Sakura qui, tout en étant plaisant à lire, n'est cependant pas tout à fait à la hauteur de nos attentes.

Le bon, c'est l'action. L'histoire n'en manque pas désormais. Fort heureusement, les combats ne sont pas minutieusement décrits, mais ils n'y vont pas forcément de main morte, ce qui rend le tout assez intense à lire. De plus, on continue de nous présenter les personnages, ce qui les approfondit (la révélation concernant Byakuya se révèle particulièrement surprenante), et le dessin, dont le côté enfantin était un peu agaçant au début de la série, s'est embelli et se pare de nombreux détails, décorations et nuances de gris. Le changement de matériel de la mangaka semble lui avoir réussi.

Cependant, tout ne parvient pas à convaincre. En premier lieu, on regrette que les adversaires se succèdent « bêtement » un à un, comme le ferait un shônen : c'est un procédé simpliste et bien trop basique. Par ailleurs, et bien qu'on apprécie de découvrir les passés et liens de Shuri et Kotoha, ainsi qu'Hayate et Aoba, il faut bien reconnaître que ce flash-back « mange » l'intrigue principale, qui du coup n'avance quasiment pas dans ce tome. Et avouons-le, c'est frustrant.

D'ailleurs, parlons-en, de ce flash-back. Il est bien raconté, le rythme étant bon, mais la sauce a plus de peine à prendre au niveau des événements qu'il évoque. On ne croit pas vraiment au geste de Hatô, trop rapide et radical, tandis que le sens de la mission de Shuri paraît bien trop saugrenu.

Une grosse nouvelle d'une cinquantaine de page est insérée à la fin du tome. Sans être mauvaise, elle ne parvient pas non plus à retenir l'attention plus que ça, et au final on regrette qu'elle vienne prendre la place d'un manga dont on aurait préféré voir l'histoire avancer davantage.

On espère que la suite nous offrira du mieux. Cependant, ne nous y trompons pas : si la série peut sans aucun doute s'améliorer, la lecture de ce volume reste bien plus intéressante que celle des trois premiers tomes.