Critique Manga Primal

Telle mère, telle fille

On ne va pas se mentir, c'est plutôt compliqué de rédiger une critique sur du bon gros hentai des familles. D'autant plus que, personnellement, c'est mon premier avis que je donne sur du hentai donc forcément la critique ne touchera pas en profondeur contrairement aux personnages concoctés par Rocket Monkey qui signe avec Primal , son troisième hentai.

Ce mangaka semble avoir un goût prononcé pour les femmes mures aka les milfs comme en atteste l'histoire principal de Primal qui est un jeu de chassé-croisé entre un voisin qui se retrouve pris en étau entre ses deux voisines , une pulpeuse mère de famille veuve et sa tout aussi pulpeuse lycéenne de fille. L'histoire principale est donc centré sur un cadre hentai assez répandu à savoir le plan à trois avec la mère et la fille qui est ici traité cependant avec une forme de complicité osé mais qui ne bascule pas dans l'outrance immoral. Curieusement, entre deux gros plans serrés sur des corps rebondissants, Rocket Monkey met en valeur les liens qui soudent ce trio de personnages. Ainsi, Takeo est juste un brave gars qui a aidé cette famille depuis la mort du mari et qui, quelques années après, suite à un gros coup de blues, se voit redonner le moral d'abord par la mère puis par la fille... Bien sûr, ne vous attendez pas à de l'intrigue en toute subtilité mais le ton se veut léger avec tout de même une petite pointe d'émotion, notamment lorsque la mère et la fille découvrent qu'elles partagent le même voisin. Une instance de drama qui affine le contenu de Primal, un ton que nous retrouverons d'ailleurs dans les autres nouvelles qui peuplent ce recueil.

Ainsi, dans l'une des histoires, une lycéenne fera tout pour aider son petit ami à guérir de son impuissance tandis que dans une autre, deux amis d'enfance découvriront leurs sentiments mutuels... Rocket Monkey traite le charnel avec un bon sentiment de complicité, loin du trash et de la cruauté. Son scénario a beau être secondaire ( nous restons tout de même dans du porn), il a le mérité de présenter des petites intrigues simples et un peu brin attendrissantes.

Quand au contenu plastique à proprement parler, le style de Rocket Monkey est plutôt  agréable grâce à son chara-design pulpeux qui mise sur des personnages aux ventres légèrement rebondis pas forcément en mode abdos/fitness. Cela donne un côté très charnel à Primal et un caractère plus sexy à l'oeuvre qui aligne de longues planches-séquences de sexe. De quoi ravir les amateurs du genre même si on regrettera l'absence de préliminaires. Enfin, les puristes regretteront peut-être la censure et ses fameuses bandes noires qui peuvent atténuer le plaisr de lecture...