Critique Manga Baltzar : la guerre dans le sang #4

Place à la bataille navale !

Après la révolte populaire, place au jeu des alliances pour préparer la guerre civile, mais avant petit tour par une bataille maritime avec la région voisine. Décidément cette série ne nous emmène jamais où on l'attend.

Grâce à un très joli jeu sur les rabats des couvertures depuis le début, il est possible de prévoir un peu où l'action va se porter. En effet, façon vieille carte, l'auteur nous montre à chaque fois le lieu de l'histoire en plus des arrière-plans des première et quatrième de couverture elles aussi évocatrices. J'aime. 

La menace couve donc entre les deux princes de Baselland, chacun se préparant à l'attaque de l'autre et notre héros, lui, se retrouve pris entre deux feux, même s'il a déjà choisi son camp. Alors qu'il se rend dans son pays pour discuter de cela, il est lui-même pris par surprise par une autre région voisine Holbaek qui passe à l'offensive à l'aide de leurs bateaux. C'est une bataille navale qui s'engage.

Quand le tome a débuté, je ne m'attendais pas du tout à cette tournure ô combien salvatrice, car il faut dire que les discussions d'alliance avec Weben quoique nécessaire n'étaient pas des plus passionnantes à lire, à cause une fois de plus à une narration trop fourni qui manque de dynamisme. Ce fut donc un plaisir de les voir partir en guerre et qui plus est dans une guerre différente.

L'auteur excelle toujours à raconter le quotidien des hommes de l'Académie. Cette fois seul un petit nombre est choisi pour partir sur le front aider Weben pour montrer leur bonne volonté vis-à-vis de cette alliance mutuelle. L'occasion d'observer les autres troupes de Weben face à l'ennemi, eux étant sur terre et lui sur mer. Ce fut une nouvelle fois une bien rude histoire mise en image ici, avec des actions militaires douloureuses, certains idiotes, d'autres plus réfléchies et bien sûr des pertes. Mais j'ai aimé suivre les premiers pas de ce conflits inédits en étant plongée avec eux. 

Avec la dynamique d'une révolte populaire, l'auteur montre la complexité du jeu des alliances avec les pays voisins et ce que cela implique. Il illustre la tartufferie de tels enjeux et la façon dont les hommes du commun se retrouvent pris dans le jeu des puissants. Heureusement que Baltzar comme à chaque fois sait tirer son épingle du jeu et limiter les dégâts pour les siens grâce à son haut sens stratégique et pratique. Je n'arrive toujours pas à le trouver sympathique mais au moins est-il efficace et rend-il l'histoire plus crédible.