Critique Manga Nina du Royaume aux étoiles #7

A l'assaut de la prison de Griffigeld !

Ce gentil shojo d’aventure
fantasy poursuit sa route avec un certain panache, même s’il n’atteindra
bien sûr jamais la qualité du brillant Basara dont il semble s’inspirer.

Nina du royaume aux étoiles est
une sympathique aventure mélangeant politique et fantasy à coup de
prophétie et autres coups tordus pour éliminer des rivaux. Sur un
scénario très classique, avec des personnages un peu lisses et
manichéens, l’autrice déploie tout de même une jolie toile passionnante à
lire, même si elle souffre de la comparaison avec son aînée bien plus
sombre, complexe, riche et dense qu’elle. Alors si vous aimez Nina, allez lire Basara, vous serez transcendé !

En attendant, dans ce tome, l’histoire
s’oriente enfin vers quelque chose de nouveau. On quitte à son tour la
cour de Galgada, mais non pas pour un nouvel endroit riche et protégé,
plutôt pour un endroit froid et dangereux : la pire prison du royaume,
Griffigeld ! Et avec une narration entraînante, rythmée et rapide,
l’autrice imagine son héroïne en proie à la cruauté du lieu, cherchant
comment défendre encore la veuve et l’orphelin et se retrouvant à
affronter le directeur cruel de cette prison.

Cela va vite, c’est ciselé, c’est bien
sûr plein de bons sentiments grandiloquents. On y fait la connaissance
d’un nouveau personnage assez particulier, inventeur de génie mais
refusant de prendre la moindre décision. Et à nouveau le charisme de
Nina, mais aussi sa candeur et son bon coeur vont la plonger au coeur de
l’action et nous aussi. Même si c’est rapide et un peu facile, voire
lisse, c’est bien fait. On a envie de la soutenir dans son projet et on
se plaît à découvrir le fonctionnement de cette prison, ainsi que la
façon dont elle va secouer les choses. L’aventure est bien au programme
et la révolution aussi !

En plus, l’autrice n’oublie pas de nous
montrer ce qu’il se passe de par ailleurs avec ceux que Nina a laissé
derrière elle. Je suis bien sûr assez triste quant à ce qu’il se dessine
pour Sett, mon chouchou. Je ne suis pas fan de ce triangle amoureux
maladroitement écrit désormais que l’ensemble des protagonistes se
retrouvent et perdant en logique ce qu’il avait gagné à Galgada. Bref.
Mais j’aime qu’on ait toujours ce brin de complexité (oui, juste un brin
quand même soyons honnête) autour des royaumes de Fortuna et Galgada
prêts à se sauter à la gorge. Tout comme j’apprécie de découvrir les
méandres des coulisses du pouvoir de Galgada, avec la mort du précédent
roi, et ce qui s’y trame encore à présent. C’est du bon classique
fantastico-politique.