Critique Manga Mibu Gishi Den #3

Yoshimura vu par un enfant

Résumé : Après le tenancier, c'est au tour d'un des anciens élèves de Kan'ichirô Yoshimura, l'entrepreneur Sukaraba, de livrer sa vision de ce samouraï hors-normes. L'homme se rappelle bien le jour du départ de cet instructeur qui a renié son clan dans l'espoir d'offrir à sa famille une vie plus digne. Une désertion qui n'est pas sans conséquences, car c'est hélas à cette dernière, restée dans le nord, d'en payer le prix. Yoshimura parti, son fils se retrouve ainsi couvert d'opprobre et doit faire face au jugement intraitable de ses camarades. Le rideau se lève sur un nouveau chapitre poignant de la vie de Yoshimura, tiraillé entre son devoir et son amour pour sa famille.

Ce troisième volume démarre par un récit raconté par Kan’ichirô Yoshimura lui-même, proche de se faire Seppuku, il se remémore la joie d’avoir connu sa femme. Il nous ramène lors de leur première rencontre et puis petit à petit un peu plus loin dans leur souvenir. Un très beau moment, plein de poésie où l’on découvre tout ce qui anime vraiment ce samouraï avec un côté terriblement sensible et émouvant. J’ai adoré cette mise en bouche.

La suite nous propose de nouvelles anecdotes racontées cette fois-ci par un ancien élève de Yoshimura, des événements datant d’il y a 50 ans quand il était enseignant de sciences à l’école du fief et qu’il travaillait également en tant que suppléant au dojo. De nouvelles anecdotes vu par un enfant qui donne une nouvelle vision de la vie de Yoshimura. On le découvre à la fois érudit et virtuose, c’est poignant, souvent émouvant et très toujours aussi captivant.

Avec 12 tomes et toujours en cours au Japon, je me dis que sa vie a dû être encore pas mal compliquée pour faire durer autant son histoire. J’ai hâte, Mibu Gishi Den est un manga assez atypique qui me plait beaucoup.