Critique Fûka 10

Depuis le début de la série, Fûka est un véritable coup de cœur. Autant, quand j'ai lu le premier tome, je savais que j'allais apprécier, mais je n'imaginais pas que ce manga réussirait à autant me surprendre. Pour autant, j'ai trouvé ce tome en deçà des précédents. Même si les personnages évoluent, certaines facilités scénaristiques m'ont étonné. J'espère que la série n'est pas en train de perdre de son éclat car ce serait vraiment dommage. Rares sont les séries qui m'ont autant plu sur la longueur, et pourtant j'en ai lu un bon nombre.

Mais, qui est responsable ?

Depuis quelques tomes, Yû se fait accuser d'être le maillon faible du groupe et tente de tout faire pour s'améliorer. Je trouvais ça logique du fait qu'il s'y soit mis un peu tard, et qu'il n'ait pas encore trouvé son élément moteur personnel, indépendamment de Fûka. Mais ça fait un petit moment qu'à quelques moments, c'est un autre membre du groupe est accusé, et je ne trouve pas ça forcément très pertinent. Sara est une jeune femme pleine de ressources, celle qui s'y connaît le mieux en musique. Mais cette fois-ci, elle veut tellement soutenir Yû qu'elle devient l'élément qui l'empêche d'évoluer, d'avoir de la prestance. Elle doit apprendre à le soutenir, l'accompagner pour faire porter sa voix. Elle va avoir une grande remise en question et je trouve ça dommage, car jusque-là, rien n'aurait pu laisser paraître qu'elle puisse abaisser le niveau du groupe. Et même si à l'avenir, ça amènera de nouvelles perspectives d'évolution, j'ai trouvé ça un peu « gros » et pas forcément très cohérent avec les tomes précédents. Mais soit, je suppose que chaque membre du groupe doit faire sa part pour permettre à l'ensemble d'évoluer, puisqu'ils ont encore beaucoup de chemin à faire.

Pour revenir au schéma initial, le fait de changer de bourreau au fur et à mesure, ça a clairement refroidi mon enthousiasme. Il est évident que chaque membre a sa part de choses à faire, mais de là à changer de responsable à chaque tome, je dis non. Il peut très bien y avoir un membre qui a plus de choses à faire pour évoluer, mais ça ne peut pas varier aussi rapidement, ou alors ça n'a pas été fait assez subtilement. Et même si Fûka garde sa fraîcheur, le charme est rompu pour le moment.

Hedgehogs

La patronne de The Fallen Moon a toujours été assez énigmatique. On ne savait pas vraiment pourquoi elle avait décidé de créer sa propre maison de disques. Maintenant, c'est chose faite : Elle voulait trouver un groupe capable de dépasser les Hedgehogs. Et elle a bon espoir avec son nouveau bijou. C'est ça que j'aime avec Fûka, le fait qu'il y ait toujours plein de choses intéressantes à découvrir malgré les limites du tranche-de-vie. Les personnages évoluent de plus en plus et gagnent en maturité, ce qui leur sera nécessaire par la suite. Et c'est toujours très bien dosé, le scénario évolue doucement pour que les personnages soient prêts en cas de changement majeur.

Et même si c'était beaucoup moins évident dans ce tome-ci, c'est la principale force de Fûka depuis le départ de l'héroïne... J'ai encore du mal à m'y faire après 5 tomes sans la voir, mais l'histoire a toujours du sens malgré ce choix dramatique. J'espère que l'histoire saura à nouveau me surprendre et susciter mon intérêt dès le onzième tome.

 

Niwo

Grand fan de philosophie et de psychologie, je préfère les séries assez profondes avec une certaine maturité. Je lis des mangas depuis ma tendre enfance et depuis je n'ai jamais arrêté de m'y intéresser. J'ai besoin qu'on me force à réfléchir et remettre en cause la société dans laquelle on vit pour réellement apprécier une oeuvre (Inio Asano entre autres.).
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