Critique Survivant - L'histoire du jeune S 1

Survivant - L'histoire du jeune S est le remake par Miyagawa Akira de la série culte 'Survivant', parue en 1976 dans le Shûkan Shônen Sunday et signée Saitô Takao. Cette version plus moderne fait partie des trois premières publications de Vega Editions, nouvel acteur ambitieux du marché du manga en France. Après lecture des trois titres, Survivant est celui qui m'a le plus conquis...

Alors qu'il profitait d'une randonnée en montagne avec ses amis, le jeune Satoru se réveille après un séisme et se retrouve perdu, seul, au milieu d'une nature redevenue sauvage. Malgré sa peur et son incompréhension, il va devoir rester lucide et s'organiser pour survivre tant bien que mal dans cet environnement inconnu...


Une bonne surprise !
N'ayant pas lu l'œuvre originale, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, et j'avoue avoir été très agréablement surpris. L'intrigue est crédible malgré son surréalisme ou son surnaturel ; on se prend facilement au jeu et on est captivé avant même de s'en rendre compte. L'ambiance parvient à créer une certaine tension, malgré le rythme soutenu et le découpage dynamique. C'est prenant et bien réalisé...


Survie en terre hostile...
Il y a un côté guide de survie qui s'ajoute au récit. On suit Satoru durant chaque étape et on le voit se heurter devant chaque obstacle. Mais, s'il y a problème, il y a solution. Cette recherche et cette organisation deviennent vraiment intéressantes, instructives, et servent de toile de fond à l'intrigue. Le tout reste cohérent sans jamais devenir redondant ou ennuyeux. J'aime beaucoup.


Un esprit fort, mais humain !
Satoru, le héros et seul personnage humain que nous côtoierons, est très débrouillard et certainement intélligent. Pour autant, les auteurs n'oublient pas qu'il n'est qu'un adolescent perdu seul au milieu de nulle part. Malgré sa remarquable ténacité et sa détermination à survivre, il lui arrivera de dérailler, de péter un câble, et de se demander si ce ne serait pas plus simple de se laisser mourir de faim, de soif ou de froid. Cela donne lieu à des scènes attendues mais tout de même touchantes, qui contribuent au réalisme général du titre.


La narration par l'image...
Face au manque obligatoire de dialogues, et afin d'accentuer le ressenti de solitude qui plane, les auteurs usent d'une excellente narration visuelle. Le trait dynamique et expressif de Miyagawa Akira et sa grande maîtrise de la mise en scène permettent de créer des planches fournies et vivantes. Les grandes bulles laissent place à de saisissantes illustrations, qui transmettent toutes sortes d'émotions et qui apportent au récit autant sinon plus qu'un monologue. J'ai trouvé cela admirable.


Que dire de plus...
Evidemment, même s'il entre très vite dans le vif du sujet, ce tome est introductif. Il pose les bases et crée une ambiance, mais le scénario n'en est qu'à ses débuts et un tas de mystères restent encore irrésolus. C'est donc une entrée en matière palpitante, mais on a le temps de découvrir ou de redécouvrir d'autres facettes de l'oeuvre... Pour info, quatre volumes sont actuellement disponibles au Japon, tandis que le deuxième paraîtra le 08 novembre par chez nous. En attendant, je vous recommande vivement ce titre !

P'tit Citron

Je n'aime pas spécialement le citron. Je poste souvent sur Twitter, alors n'hésitez pas à m'y rejoindre ! ;)
Commentaires (0)