Critique Kingdom 3

Critique Kingdom T3&4

 

Après un lancement plus que réussi pour les deux premiers tomes, les abonnés à l'offre Kingdom de Meian ont reçu ce début de mois les volumes 3 à 6 de la série, accompagnés d'un coffret de rangement et de dix ex-libris. Je vous renvoie sur la page de l'offre pour plus d'informations (lien), mais sachez déjà que la qualité est au rendez-vous ! L'ensemble est d'ailleurs très similaire aux coffrets 'The Breaker' de l'éditeur... Mais bref, fini les infos, rentrons dans le vif du sujet...

Diplomatie, duels et batailles sont au programme de ces deux tomes. Ei Sei a pour plan d'attaquer la capitale directement, mais pour cela, il doit convaincre les habitants des montagnes de l'aider...
Justement, ces guerriers féroces et impitoyables forment le véritable intérêt de ces tomes. Seuls quelques-uns d'entre eux parlent ; les autres, on ne peut les cerner, ni savoir s'ils ont, derrière leurs masques, un visage humain. Ce sont de véritables machines à tuer, et l'auteur ne manquera pas de mettre leurs force et leur sauvagerie en avant lors des combats... Cela dit, on ne les verra jamais comme des bêtes, par rapport aux habitants des plaines qui, pour la plupart, les méprisent totalement. Je ne saurais l'expliquer, mais ils n'ont à mes yeux rien de particulièrement effrayant malgré tout...
Certains guerriers ou dirigeants des montagnes seront très présents dans ces tomes. On arrive à s'attacher à eux, notamment après certains dialogues, ou lorsqu'ils prouvent leur dévotion, leur courage et leur détermination. Au final, plus on lit ces chapitres, et plus ces personnages gagnent notre respect. Et je ne m'attarde pas sur Bajio, un personnage vraiment excellent, malgré sa discrètion...

Après un gros paragraphe pour parler du peu que j'ai aimé, il est temps de se pencher sur le moins bon. Il est clair que j'ai été déçu. Bien sûr, la lecture fut captivante, bien rythmée et cohérente, mais j'en attends bien plus. La stratégie, primordiale dans un tel récit de guerre historique, est franchement basique. Sans vous révéler quelques suptilités, c'est plus ou moins une attaque de front que prépare l'armée d'Ei Sei. Pareil niveau action ; des duels à l'épée à peine chorégraphiés, et des combats aux dénouements prévisibles. Rien de très palpitant...

Si ce n'était que ça, pourquoi pas. Mais le point qui me dérange le plus depuis le début de cette série, c'est Shin, le héros. Son caractère naïf et son comportement capricieux digne d'un nekketsu grand public est insupportable. C'est franchement irréaliste et cliché. Certes, ça apporte une touche d'humour en plus, et on peut dire que ça a un certain charme, mais tout de même... Je ne comprends pas ce choix, pour un manga pareil. Je commence à être gavé de ce genre de héros niais ! J'ai donc réfléchi à comment pourrait être un meilleur héros. Plus sérieux, mature ? Plus terre à terre ? Rêveur, mais tout de même calme, patient, réaliste ?... Pourquoi pas. Mais après plus mûre réflexion, je me suis dit que j'aurais vraiment aimé avoir une héroïne, plutôt qu'un héros. Ca aurait été la classe, non ? Mais bon, c'est un héros. J'ai espoir qu'il évolue au fil des tomes ; le potentiel est là !

Au final, deux tomes un peu décevants, après une introduction cachant un grand potentiel. Une évolution de l'intrigue étonnamment simple, des combats décevants et surtout un héros véritablement crispant ; c'est dommage... Malgré ça, les chapitres restent excellemment bien rythmés ; on ne s'ennuie pas. Point bonus pour les habitants des montagnes, un groupe de personnages très bien construit et aussi bien utilisé, qui apporte beaucoup au récit. J'attends la suite, qui gommera petit à petit ses lacunes, je n'en doute pas.

P'tit Citron

Je n'aime pas spécialement le citron. Je poste souvent sur Twitter, alors n'hésitez pas à m'y rejoindre ! ;)
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