Critique Mon Vieux

Disparu depuis seize ans sans que ses enfants ne sachent pourquoi, Takeshi Kumada est de retour dans son foyer sans un mot ni aucune explication. Derrière ce corps musclé, criblé de cicatrices, couvert de poils et se prolongeant d'un pénis hors norme, ce paternel qui, au regard des autres n'est toujours apparu que comme une brute épaisse, se révèlera bien plus empathique que prévu.

On ne peut pas parler de Mon vieux sans faire un peu d'humour, car si l'on ne prend pas un peu l'œuvre au second degré on risque de passer clairement à côté du bonheur absolu. Je ne vais pas perdre de temps :

Mon vieux est une œuvre à part entière qui mérite vraiment qu'on s'y attarde, bien que l'intégralité de ses tomes se trouve difficilement suite à son arrêt de publication en 2011.

Il ne m'aura fallu pas plus d'une heure pour torcher les trois tomes.

Et putain, quelle claque !

J'ai rigolé face à l'absurdité de certaines scènes, jubilé devant les moments de violence extrême puis pleuré devant la profondeur du thème abordé. Même s'il reste mon préféré, ne vous arrêtez pas au premier tome qui se rapprocherai plus d'un Berserk que d'un drame social sachant que les deux derniers bouquins donneront, sans pour autant dénaturer le rythme frénétique de l'œuvre, plus de profondeur aux personnages ainsi qu'au récit.


Graphiquement, cela peut paraître brouillon au premier abord et pourtant le style colle parfaitement à l'ambiance générale. Le trait est comme notre paternel; épais, brutal, sombre et extrêmement efficace. Rien n'est fait dans la finesse. On sent que Tsuru Moriyama a malmené ses planches. Et pour ma part, ça fonctionne carrément. C'est trop rare pour le dire, mais ici tout est "hors norme" et, bordel, ça fait du bien !

Ksndr

Lecteur assidu et auteur (amateur) de mangas, je me passionne toujours autant pour la création, la lecture et la collection de nos petits livres en papier recyclé !
Commentaires (0)