Critique Boruto 2

Retour du fils prodige. Après un premier tome pas forcément très convaincant, ce tome nous plonge plus dans l'action et dans la découverte des personnages. Après le bon dans le temps entre Naruto et Boruto, ça ne fait pas de mal quelques piqûres de rappel pour ceux qui seraient passés à côté des films et autres dérivés. Par ailleurs, Boruto se découpe en plusieurs axes pour le moment, de façon à créer un ensemble stable et cohérent pour tout type de lecteur. Les anciens de Naruto reconnaîtront l'essence de celui-ci malgré un trait graphique différent, quant aux nouveaux, ils n'auront pas besoin d'une culture gigantesque de l'univers pour apprécier et comprendre l'essentiel.


Un père toujours aussi maladroit


C'est une évidence, Naruto n'est pas le père le plus présent. En plus de son rôle de Hokage, il a connu une enfance d'orphelin, ça ne lui facilite pas la tâche avec son fils. Et même si celui-ci était très agaçant dans le premier tome car peu compréhensif, il devient plus mûr dans un sens. Ils parviennent tous deux à parler et sûrement à mieux se comprendre l'un et l'autre. Mais ce n'est pas pour autant facile. Boruto, à cause de son manque de confiance en lui-même, va tricher aux examens pour impressionner son père et être sûr de gagner. Vous vous souvenez des espèces de gadgets ninja présents dans le premier tome ? Je trouve toujours autant que c'est une mauvaise idée. Boruto a besoin de grandir et apprendre de ses erreurs, non pas d'une "aide" extérieure qui n'a rien de gratifiant puisque tout le monde pourrait s'en servir.


En plus de ça, ça le rend encore plus pathétique. Quand on suivait les aventures de Naruto, même s'il était insouciant et parfois agaçant, il se battait pour devenir toujours plus fort, dans l'espoir d'atteindre son rêve. Bien que cette petite tricherie pourrait être associée au vol des parchemins interdits au début de Naruto, je ne pense pas que la comparaison soit possible. Si c'était une sorte de clin d’œil de l'auteur à la série originale, c'est loupé. Dans le cas contraire, ça n'a juste aucun intérêt. Ce qui fait la beauté des Ninja, c'est leur force naturelle. Ça n'a plus aucun sens si tout le monde peut accéder au ninjutsu.


Un adversaire inattendu


Le récit devient alors plus rythmé, lorsqu'en plein examen, deux individus viennent kidnapper le Hokage. Et c'est là que j'ai un peu reconnu ce que j'aimais dans Naruto : Les dialogues, les phases d'action et le suspense qui s'en dégage. Je ne saurais dire si je suis aussi passionné qu'à l'époque, mais en tout cas l'envie est là. Une fois Naruto enlevé, Boruto réalise enfin son impuissance. Je dis enfin car même si la série est encore à sa phase introductive, je ne sais pas si j'aurais été capable de supporter son caractère des tomes durant. Et pour qu'il évolue, dans tous les cas, il lui faut un facteur déclencheur, quelque chose qui lui fasse prendre conscience qu'il doit s'entraîner durement s'il veut atteindre le niveau de son père. Et c'est chose faite, puisque s'il veut le revoir un jour, il va devoir acquérir suffisamment de force pour lui venir en aide.


Les kages lancent une contre-attaque pour récupérer Naruto, Boruto est également présent. Et alors qu'ils semblaient avoir l'avantage, l'un des deux ennemis avale son partenaire et obtient toute sa puissance, c'est-à-dire qu'il devient littéralement ultra-badass en deux secondes et que rien ne semble capable de l'arrêter. Je me demande comment ils comptent l'arrêter, et si on aura droit à une attaque père/fils comme dans les autres mangas du genre.

Niwo

Grand fan de philosophie et de psychologie, je préfère les séries assez profondes avec une certaine maturité. Je lis des mangas depuis ma tendre enfance et depuis je n'ai jamais arrêté de m'y intéresser. J'ai besoin qu'on me force à réfléchir et remettre en cause la société dans laquelle on vit pour réellement apprécier une oeuvre (Inio Asano entre autres.).
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