Critique Fairy Tail 63

Débuté en 2006, Fairy Tail s’achève bien des années plus tard en ce 63ème tome. Ce Shonen qui a su se hisser au plus haut aux côtés de ses homologues tels que One Piece ou Bleach, nous quitte maintenant. Au revoir douloureux ou attendu ? Telle est la question essentielle cependant.

Sujet à de nombreuses critiques au fil des années (fan service, pouvoir de l’amitié etc.), l’oeuvre de Hiro Mashima a perdu une grande partie de son public au profit d’un nouveau arrivé en cours de route, bien que pour beaucoup, lecteurs ou non, Fairy Tail reste une œuvre plutôt sympathique et, oserai-je, mignonne. Nombre d’adeptes de la série vous diront que Fairy Tail a perdu en qualité suite à l’ellipse des sept ans. Les autres affirmeront au contraire que c’est à ce moment que le manga gagne en maturité. Il ne faut pas oublier que ces interprétations restent subjectives et que les lecteurs n’avaient pas le même âge au premier chapitre qu’au dernier, leur avis sur ceux-ci relevant sans doute davantage de leur évolution à eux plutôt qu’à celle de l’auteur.

Concernant le mangaka, clé de voûte de la durée de vie de son œuvre, deux pages lui sont consacrées à la fin du volume pour notre plus grand plaisir. Nous y apprenons que Fairy Tail est loin d’être enterré et qu’il est tout à fait plausible qu’un jour futur nous revoyons Natsu et ses compagnons prendre vie. Ajoutons également que de nombreux spin-off existent, ce qui devrait rassasier ceux qui n’ont pas eu assez de cet univers féerique en onze ans.

Sans dévoiler les éléments clés de cet ultime volume, nous allons enfin aborder la manière dont Fairy Tail se termine. A mon sens, le dernier chapitre de l’oeuvre incarne l’ensemble de cette-dernière. Beaucoup seront déçus par cette fin, moi le premier, mais lorsqu’on réfléchit, que l’on fait le point et analyse plus finement nous nous apercevons rapidement qu’il s’agit ici de la fin la plus crédible et fidèle au fil rouge de l’intrigue. Bien que la petite fée sur l’image finale vienne, toujours selon moi, gâcher ce moment de grâce (ceux qui ont lu le tome partageront sans doute cet avis). Le lecteur sera également peut-être insatisfait en constatant qu’il n’y a toujours aucune romance entre Natsu et Lucy. Cela peut paraître bien accessoire, mais lorsque l’auteur joue sur ce tableau depuis le premier volume, il est normal venant de nous de s’attendre à un baiser, ou une quelconque déclaration.

Bref, in fine, je dirai que sur le plan de l’histoire, le manga est relativement bien conclu. En revanche, pour ce qui est de l’attente, nous restons sur notre faim, avec toujours cette même sensation de facilité pour la guilde à combattre ses adversaires dits immortels. Il était temps que l’oeuvre se termine donc, puisque nous le sentions, l’auteur peinait à tirer et user jusqu’au bout le schéma scénaristique de Fairy Tail, qui aura tenu tout de même 63 tomes alors que seulement 10 étaient originellement prévus.  

Ashitaka

Lecteur de mangas depuis mon plus jeune âge. Certains ont grandi avec Disney, moi ce fut avec Ghibli !
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