Critique Rudolf Turkey 1

Rudolf Turkey est un peu un ovni parmi les mangas et mérite à mon sens une plus grande visibilité. C’est pourquoi je profite de la parution du dernier tome chez nous pour vous encourager à acquérir cette petite série terminée en 7 tomes !


Séduction, argent, baston et pouvoir


« Son nom : Rudolf Turkey.


Ses atouts : l’argent et le pouvoir.


Son caractère : arrogant et insolent.


Les raisons d’en vouloir à sa vie : infinies. »


Voilà le bref texte accrocheur que nous offre l’éditeur en France Komikku de ce titre de la mangaka Hiroko Nagakura. Ce manga se déroule dans les années 50 d’une Amérique fantasmée et on suit Rudolf Turkey, adjoint au maire, qui tente de faire régner l’ordre dans la ville Gond Land qui tient de Las Vegas encore plus déchaînée. Ce qui tape à l’oeil immédiatement dans ce titre, c’est le côté très exubérant des personnages, particulièrement Rudolf Turkey qui est charismatique, intelligent, riche, beau et surtout très arrogant ! Ce titre est bourré d’excès à la Gatsby dans une Amérique des trente glorieuses (après deuxième-guerre mondiale). On nage aussi dans des pages extrêmement bien remplies de belles pin-up toutes très en chair. D’ailleurs, je dois admettre que pour être quelqu’un qui n’apprécie pas forcément le ecchi (j’ai particulièrement horreur des plans gratuits sur des petites culottes Incertain , bien que les formes féminines soient extrêmement mises en avant dans ce manga, je trouve que c’est très glamour et c’est ce qui rattrape pour moi ce côté.


Ce qui fait la force aussi de ce titre, ce sont plusieurs éléments originaux ou rafraîchissants. Tout d’abord, le cadre de ce manga est l’Amérique. Non seulement le cadre de l’Amérique d’époque mais également ce côté dynamique et classe à la City Hunter et autres mangas des années 80-90. D’ailleurs, les proportions tant féminines que masculines sont exagérée un peu près de la même manière. Ensuite, l’humour fonctionne à merveille. il est souvent hilarant de voir les réactions des assistants de Rudolf face à ses propos et actions violents et menaçants de manière totalement disproportionnée car tout semble lui appartenir. A titre d’exemple, dans le deuxième chapitre, sa banque reçoit des menaces de braquage et Rudolf ne va rien trouver d’autre que de lancer un défi au dirigeant de la banque pour savoir qui capturera les voleurs en premier. On a alors droit à une course à l’armement complètement grotesque où les employées de banque vont cacher sous leur uniforme des flingues et des tenues de combat sexy suivi de courses de voiture et clou du spectacle: un hélicoptère avec bazooka. Du vrai délire hilarant à la lecture! Malgré tout cela, ce manga se révèle aussi plus sérieux par moments car Rudolf est amoureux d’une femme sur qui son argent et son pouvoir ne font rien, elle n’arrête pas de l’envoyer sur les roses et lui livre au final des belles leçons de morale. Comme quoi, Rudolf ne peut pas tout posséder car certaines choses ne se possèdent pas.


Mais avec tout ce que je dis, il reste tout de même un fil rouge à l’histoire car en fin de tome, Rudolf et son équipe découvre que sa tête est mise à prix pour une raison encore inconnue. Ils vont donc devoir rester sur leurs gardes et tenter de débusquer les auteurs de la mise à prix et surtout la raison! Mais c’est vrai qu’au final, il ne faut pas lire Rudolf Turkey pour son intrigue car ce qui fait la qualité de la série, c’est plutôt ses personnages, leurs interactions et les actions. Ce titre a donc un côté très généreux, plein de charmes et d’humour. En bref, on passe un très bon moment en lisant cette série Rigolant

mimy28

Baignant dans les mangas depuis maintenant plus de 10 ans, j'ai progressivement ouvert mon panel d'intérêt des shonen aux seinens en recherchant des histoires bien ficelées qui proposent d'intéressantes pistes de réflexions et avec plutôt de beaux graphismes.
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