Critique Fairy Tale Battle Royale 1

« Alice au pays des morts-vivants ». Voici ce qui figure sur la quatrième de couverture du nouveau manga de Ina Soraho. Après Alice in Murderland ou encore plus récemment Alice on Border Road, pondre une énième histoire se basant sur l’oeuvre de Lewis Carroll n’apparaissait pas être une bonne idée. Au contraire, les lecteurs peuvent être las de tout cet engouement suscité par ce vieux classique de la littérature pour enfant, et donc se détourner de cet ouvrage. Dès les premières pages, nos craintes sont confirmées puisqu’on nous présente une jeune lycéenne de quinze ans qui lit encore et encore le même livre : Alice au Pays des Merveilles. De là un contrat magique fait son apparition et lui propose d’exaucer un vœu en échange de quoi elle deviendra elle-même l’héroine de son roman favori. Evidemment tout bascule et la jeune japonaise atterrit dans un monde apocalyptique grimée en la jeune fille connue pour avoir suivi un lapin blanc.

Cependant, nos craintes sont partiellement dissipées lorsque d’autres personnages issus d’autres contes viennent à sa rencontre. Un léger « ouf » exclamé et l’auteur parvient à nous faire revenir à lui, mais pas totalement. Si le monde des contes est dangereux, les humains n’ont pas réellement l’air de paniquer et prennent même la situation un peu trop à la légère. Une petite attaque d’une sorcière plus que morbide et repoussante semble être la seule action du premier tome, et n’est malheureusement pas assez exploité. Au final, il faut s’attendre à une histoire d’horreur pour enfants, et c’est ce qui nous donne la désagréable impression que le mangaka se cherche encore un peu.

Ajoutons à cela que le caractère extrêmement court de ce volume dessert l’installation d’une histoire dans laquelle tout est traité à la va-vite et ne nous laisse ni le temps d’apprécier les personnages, ni les lieux et encore moins l’univers parallèle pourtant si prometteur. Plus de la moitié du tome est réservé à des chapitres bonus, ce qui est absurde dès le premier numéro dans lequel tout doit être réservé à l’histoire principale. Cela est bien dommage, mais nous espérons que le second tome rehaussera le niveau de son prédécesseur puisque de très bons éléments restent présents, et, en matière de conte, le choix est extrêmement riche et varié. Espérons que l’auteur utilisera ce filon à bon escient ! 

 

Ashitaka

Lecteur de mangas depuis mon plus jeune âge. Certains ont grandi avec Disney, moi ce fut avec Ghibli !
Commentaires (1)
  • KssioP
    KssioP
    Staff

    Ah merci de préciser que ce tome 1 est court (sérieux, c'est chiant quand ils font ça), je le prendrai d'occasion du coup. Pis j'attendrai le t2 puisque finalement l'histoire commence même pas. -_-