Critique Last Pretender 1

Avec une couverture et un synopsis qui ne me donnaient dès le départ aucun frisson, Last Pretender s'avère à ma grande surprise, et à bien des égards, la sortie manga qui a su le plus susciter mon admiration cette année ! Nous sommes certes bien éloignés des grandes lignes littéraires, des jets les plus étincelants ou d'une quelconque tirade anthologique, mais l'histoire n'en reste pas moins bien menée et l'univers si finement dépeint que Last Pretender saura plaire au plus grand nombre. Loin de moi l'idée ou même l'envie de résumer l’œuvre puisque je vous invite réellement à vous procurer ce manga. Cette critique est ainsi garantie sans spoiler !

L'histoire débute sur la Terre, devenue la capitale de l'univers, et plus précisément dans la capitale royale de Nouvelle-Angoulême (ce qui fera rire les Français, je le pense). Nous sommes alors à la veille du tournoi intersidérale qui verra s'affronter les femmes les plus fortes de l'univers afin d'obtenir le prestigieux titre de Reine de la Terre. Et nous y sommes. Dès les premières cases, le cadre est posé, l'enjeu est fixé, l'histoire est lancée. Le lecteur a l'intime sentiment qu'il entre dans un univers qui existait avant lui, et qui lui perdurera à la fermeture de son ouvrage, fait assez bien réalisé pour le souligner.

Par ailleurs, si vous pensiez lire un shonen plus ou moins simple avec une histoire d'amour basique en fond, détrompez-vous ! Le premier chapitre est très dense, tout s'y enchaîne si vite que vous pourriez, comme moi, lâcher un « oh mince ! » à la fin dudit chapitre. À l'heure où j'écris ces lignes, je ne me suis moi-même toujours pas remis de cette planche qui a su me bouleverser.

Vous pourriez également être un peu déçu lorsque vous découvrirez dés le second chapitre que l'histoire ne retracera pas la vie du prince héritier mais celle de son fils, quinze ans plus tard donc. Cependant nous nous y faisons très vite, et les bonus de fin de chapitre nous rappellent constamment ce qu'il s'est passé quinze ans plus tôt.

L'idée du clonage n'est pas novatrice, mais son exploitation est tout à fait acceptable voire agréable. Je me demande simplement si je suis le seul à trouver cela un tant soit peu glauque de vouloir épouser son clone, donc sa jumelle. Le voyage qui attend nos quelques héros, lui, s'annonce riche en aventure, en humour, en révélations mais également en peine et déception comme il a déjà su le prouver. Les personnages quant à eux sont aussitôt attachants, on reconnaît là un bon travail tant sur le scénario (Shunji Etô) que sur le dessin (Yoshiyuki Miwa).

L'envie d'en dire plus m'envahit, mais le souhait que vous découvriez tout par vous même m'habite davantage. Je résumerai donc le fond de ma pensée en la phrase suivante : Last Pretender est un gros coup de cœur qui mérite réellement de faire parler de lui.

Ashitaka

Lecteur de mangas depuis mon plus jeune âge. Certains ont grandi avec Disney, moi ce fut avec Ghibli !
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