Critique Vers l'Ouest 2

Le premier volume de Vers l'Ouest était déjà très bon ; il installait rapidement les bases du récit et nous plongeait dans l'univers fantastique des divinités, folklores et légendes. Quant à cette suite, elle a dépassé de loin mes attentes, gommant les quelques points noirs visibles au tome précédent, et améliorant les aspects du manhua déjà maîtrisés par les auteurs...

Loup Blanc est maintenant seul devant son destin. Le peuple des dragons du mont Tian Yu a été anéanti, et la Flamme Sacrée est en grand danger... Le seul espoir du jeune démon est de trouver Xuanzang, le moine ayant rapporté la Flamme du Paradis de l'Ouest des années plus tôt. Mais il doit faire vite, car les guerriers de l'armée de Shakra sont à ses trousses !

Dès le début du tome, Loup Blanc arrive à la ville humaine de Chang'An, où réside le Grand Maître Xuanzang. C'est ici la première fois que nous voyons des Hommes. Effectivement, nous avions déjà pu entendre parler d'eux, mais rien de concret. Et comme on pouvait s'y attendre, on est en quelque sorte déçu. Je l'avais mentionné lors de ma critique, mais les humains étaient placés sur un piédestal dans le premier volume ; ici, nous ne voyons que des marchands cupides, des clients ou filles de bordels. Des êtres semblant bien bas, contrairement aux éloges jusqu'alors prononcés à leur propos. D'ailleurs, la pureté de Loup Blanc ne devient, devant ce spectacle, que plus évidente. Lui qui voyage et s'expose à de graves dangers pour une noble cause. Il n'a finalement rien à envier aux Hommes...

Après avoir parcouru les allées de la ville, Loup Blanc parvient à retrouver le moine Xuanzang. Malheureusement, celui-ci refuse de l'aider. Mais Loup Blanc ne peut pas abandonner son seul espoir de réussite. A force de persévérence, il arrivera à faire changer l'homme d'avis. Celui-ci lui viendra alors en aide, pour repousser le gardien de Shakra qui poursuivait le jeune loup...

J'aime beaucoup le personnage du Maître Xuanzang. Il est très charismatique et a sa personnalité propre. C'est la pièce centrale d'une grande partie du tome ; on en apprend plus sur son premier voyage vers le Paradis de l'Ouest, sur ses motivations d'antan, ses déceptions, et son état d'esprit actuel. Et au final, on a envie de le voir plus, d'en apprendre plus sur lui. Sans oublier le grand combat qui se déroule ici, et où Xuanzang prend part. Dès qu'il intervient, on ressent sa présence, son aura. Il n'a non pas la même prestance que les dieux, mais celle d'un homme se hissant jusqu'à eux pour les défier... C'est donc un personnage très réussi à mes yeux...

Pour finir j'aimerais parler de ce qui m'a le plus surpris, et le plus impressionné en lisant ce tome. Ce sont les illustrations. Elles étaient déjà belles, uniques et maîtrisés jusqu'ici ; mais là, elles atteignent un stade exceptionnel. Certaines planches sont si poignantes, si marquantes qu'on en aurait des frissons... C'est ce qui a décroché mon coup de coeur.

P'tit Citron

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