Critique Silencer 1

Shizuka, alias The Silencer. Son nom veut dire Silence et pourtant, on peut dire qu'elle ne passe pas inaperçu... Et je ne dis pas ça par rapport au fait qu'elle a la gâchette facile (puisque son pistolet est un silencieux, bien évidemment) mais bien parce qu'elle a une personnalité bien trempée. D'abord mutée aux États-Unis, elle revient finalement au Japon, son pays natal où elle est assez mal vue -que voulez-vous, elle tue tellement facilement que le gouvernement n'apprécie pas tellement ça...-. Au fur et à mesure, on va découvrir sa personnalité aux mille nuances, ainsi que celle de son coéquipier.

L'intérêt-même du titre est encore difficile à cerner : Ce tome reste assez introductif, avec différentes phases mettant en avant tel ou tel personnage... Mais c'est un bon tome introductif. En gros : On sait l'essentiel. L'univers, les personnages au centre de l'intrigue, les enjeux à court terme... Rien de plus n'est indispensable pour un premier tome.

De plus, la personnalité du héros principal est en soi, une raison à elle-même pour susciter l'intérêt de son lecteur. Shizuka n'a rien de commun avec les héros habituels : Elle semble apathique, dépourvue de regret lorsqu'elle abat quelqu'un. Je crois qu'elle se considère elle-même comme une machine de guerre, seulement bonne à tuer. Je n'ai aucune idée de la tournure que prendront les événements la concernant, mais je dois avouer avoir un faible pour ce genre de personnage froid et distant. C'est souvent lui qui finit par exploser, ce qui découle sur de nombreuses scènes d'action toutes plus badass les unes que les autres.

Malgré la personnalité très nuancée de Shizuka, l'univers et l'intrigue n'ont rien à lui envier. Bien qu'ils soient tout à fait plausibles dans la réalité, ils ne se placent pas dans le domaine de la facilité, grâce à l'identité des auteurs qui déborde très nettement du manga et apporte une toute autre dimension à l'ensemble.

Par ailleurs, il y a un élément clé qui m'a beaucoup fait accrocher à ce début de série : L'infime fil entre la notion du bien et du mal. On a clairement du mal à situer les protagonistes des antagonistes : Tantôt gentils, tantôt méchants... Bien évidemment, on a un personnage principal et ses opposants, mais leur attribuer le rôle d'antagoniste semble parfois assez compliqué, ce qui rend le tout tordu.  

Niwo

Grand fan de philosophie et de psychologie, je préfère les séries assez profondes avec une certaine maturité. Je lis des mangas depuis ma tendre enfance et depuis je n'ai jamais arrêté de m'y intéresser. J'ai besoin qu'on me force à réfléchir et remettre en cause la société dans laquelle on vit pour réellement apprécier une oeuvre (Inio Asano entre autres.).
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